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Les audiences ont été paralysées dans les tribunaux de 9 à 11 heures comme c’était le cas par exemple au tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ à Casablanca où les fonctionnaires ont scandé des slogans dénonçant la politique de Ramid et affirmant qu’ils ne cèderont pas devant les mesures répressives du ministre de la Justice et des Libertés.
«Les sit-in se sont déroulés dans les tribunaux du Royaume dans le calme et la mobilisation des fonctionnaires. Ils ont fait un tabac, car dans la plupart des tribunaux, les audiences ont été suspendues et elles n’ont repris qu’après la fin des sit-in», a affirmé Abdessadek Saidi, secrétaire général du Syndicat démocratique de la justice (SDJ affilié à la FDT), qui a appelé à ces sit-in.
Ce syndicaliste a déploré la manière avec laquelle Mustapha Ramid gère les affaires du ministère de la Justice. Il regrette notamment le comportement versatile du ministre qui a interrompu une séance de dialogue avec le SDJ juste parce qu’il n’a pas apprécié une phrase dans un communiqué de ce syndicat. «C’est vraiment scandaleux», a martelé Abdessadek Saidi qui a ajouté dans une déclaration à Libé : «Le contenu du communiqué était positif et en faveur du ministre, mais celui-ci a suspendu le dialogue avec notre syndicat parce qu’il n’a pas aimé le communiqué soulignant que le dialogue se noue après le succès de la grève de février dernier ».
Abdessadek Saidi a critiqué également les dernières mesures prises à l’encontre de deux fonctionnaires qui ont été déchargés de leurs responsabilités. Il s’agit de Ouaggari Mohamed, responsable du secrétariat greffe à Essaouira. Ce fonctionnaire n’est pas syndicalisé, mais son « crime », aux yeux du ministre, est qu’il n’a pas pu assurer les audiences lors de la grève observée par le SDJ en février dernier.
Le deuxième fonctionnaire qui a été sanctionné par le ministre pour le même motif est Taoufik Borch, membre du Conseil national du SDJ et du Conseil national de la FDT.
« Vu la logique du ministre, on doit démettre tous les directeurs des écoles parce qu’ils n’ont pas pu assurer les cours lorsque les professeurs étaient en grève », a souligné le secrétaire général du SDJ. A noter que ce n’est pas la première fois que Ramid recourt aux mesures de vengeance contre les fonctionnaires du secteur pour des raisons syndicales. Il avait sanctionné en 2013 Fakhreddine Benhaddou, secrétaire général adjoint du Syndicat et l’avait démis de ses fonctions en tant que responsable du secrétariat greffe du tribunal de première instance de Ksar El Kébir, parce qu’il avait pris part à un mouvement de protestation contre le ministre du PJD quand celui-ci inaugurait le nouveau siège dudit tribunal.
Les fonctionnaires vont également observer des sit-in ce jeudi de 9 à 11 heures. Cette campagne de protestation culminera le mercredi 13 mai courant par l’organisation d’une grève nationale de 24 heures.