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La 2ème édition du Forum Nexus WEFE, une plateforme pour examiner les solutions innovantes face au changement climatique
Avec un taux de mortalité 14 fois supérieur à celui des hommes en cas de catastrophes naturelles, les femmes demeurent vulnérables à bien des niveaux.
Cette réalité demeure préoccupante pour de nombreuses associations et instances internationales qui ne cessent de militer pour mettre en place des solutions à ce fléau.
Mais si l’inégalité entre les genres, conjuguée au changement climatique, accroît la vulnérabilité des femmes, celles-ci ne désarment pas pour autant. Au contraire, elles sont même « les premières à pouvoir contribuer positivement à l’élaboration de techniques efficaces d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques grâce à leur pragmatisme, leur sensibilité et leur sens de la collectivité », a relevé la sixième édition du Women’s Tribunes qu’a abritée la ville de Skhirat, les 29 et 30 mai dernier, sous le thème « Femmes pour le climat ». Un événement, organisé en partenariat avec ONU Femmes et l’organisation non gouvernementale R20, et dont le choix de la thématique a été justement dicté par le fait que l’inégalité entre les genres, conjuguée au changement climatique, accroît la vulnérabilité des femmes.
Cependant, a-t-on souligné lors de cette session, pour que les femmes puissent s’engager, créer, œuvrer, entreprendre et décider véritablement en matière environnementale, il est impératif qu’elles puissent bénéficier d’une éducation et d’une formation. Car, le fossé entre les hommes et les femmes du point de vue de l’accès à l’éducation persiste en dépit des progrès réalisés.
En plus d’ouvrir aux femmes de nouveaux espaces et champs d’opportunité, le R20 a estimé important, par ailleurs, de démontrer le pouvoir des femmes dans la lutte contre le changement climatique et de mettre en lumière le rôle qu’elles peuvent jouer dans les trois principaux domaines de l’économie verte : à savoir la politique, la technologie et Finance.
Concernant le domaine politique, il s’agit de sensibiliser les décideurs femmes partout dans le monde sur les solutions politiques, techniques et financières permettant l’essor d’une économie verte durable.
S’agissant du second domaine, il est à souligner la nécessité de développer et renforcer les compétences des femmes pour les préparer à créer et gérer des projets de manière autonome.
Au niveau financier, l’idée est de promouvoir une meilleure inclusion des décideurs femmes dans les discussions relatives aux financements verts.
Autre point évoqué lors de cet événement, la nécessité de souligner les engagements et chantiers de femmes dans le monde entier.
Il est à rappeler que pendant ce rendez-vous, ouvert par sa présidente Fathia Bennis, quatre-cents participants ont débattu des méfaits des mutations climatiques et de l’urgence d’y apporter des solutions. L’objectif étant de « contribuer activement à l’approfondissement de la nécessaire réflexion sur ce que devraient signifier des politiques relatives au climat favorisant l’égalité des sexes ».
En effet, ce forum se devait donc « d’illustrer de manière aussi concrète que possible les questions qui doivent être prises en compte notamment l’enjeu de « justice climatique » et ses déclinaisons en matière d‘injustice accrue entre femmes et hommes, et les actions concrètes qui devraient être encouragées pour concevoir et mettre en œuvre des « politiques relatives au climat favorisant l’égalité des sexes ».
Ainsi, plusieurs ateliers thématiques ont été organisés au tour de la contribution des femmes à la négociation climatique, le financement des initiatives de lutte contre le changement climatique porté par les femmes, la prise en compte des enjeux de santé sous la contrainte des changements climatiques, l’accès aux ressources pour les femmes dans le contexte du changement climatique et les liens entre femmes, religion et climat.
Les débats, qui ont permis de cerner l’ensemble de ces questions ont débouché sur une série de recommandations. Celles-ci « sont les prémices d’un engagement des pays africains présents au Women’s aux côtés du Maroc (Tchad, Sénégal, Congo, Nigeria et Mali) et constituent une plateforme très élaborée, destinée à faciliter les négociations face aux pays développés lors de la Conférence de Paris en décembre prochain », ont indiqué les organisateurs.
Sensible et conscient des enjeux liés au climat et aux femmes, le Maroc a une fois encore « démontré à travers cette forte mobilisation qu’il est, et restera, un acteur actif et engagé qui mobilisera l’ensemble de ses énergies en faveur des grandes problématiques mondiales en général, et pour construire l’égalité hommes-femmes en particulier », ont estimé les promoteurs de cet événement.
Il est à souligner que cette édition a vu la participation de plusieurs acteurs politiques, économiques et de la société civile. Outre les autorités nationales, étaient également présentes à cette session plusieurs personnalités venant de l’étranger. A l’instar de Mary Robinson, ex-présidente de la République d’Irlande et envoyée spéciale de Ban Ki-moon pour le climat; Bariza Khiary, vice-président du Sénat français; Michele Saban, présidente du R20; Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar et Thérèse Olenga, ministre provinciale en charge de l’Education, de l’Environnement et de la Communication et du genre de la République du Congo. Outre Nicolas Hulot, envoyé spécial du président François Hollande, Pierre Rabhi (fondateur de Terre & Humanisme).