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Les trois experts estiment, dans leur rapport publié mercredi soir, que le blocus maritime imposé par l'Etat sioniste sur la Bande de Gaza était illégal en raison de la crise humanitaire touchant le territoire palestinien et dénoncent le "niveau de brutalité inacceptable" du raid de l'armée israélienne, jugé disproportionné.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a dénoncé tard mardi ce rapport, accusant le Conseil des droits de l'Homme, qui l'avait commandé, d'adopter une "approche partiale, politisée et extrémiste". "Le Conseil des droits de l'Homme avait blâmé Israël avant l'enquête et c'est sans surprise qu'ils le condamnent après", a expliqué Andy David, un porte-parole du ministère.
Le Hamas a de son côté salué ces conclusions. L'un de ses porte-parole, Fawzi Barhoum, a estimé qu'il faut désormais "un mécanisme pour traduire ce rapport en actes et poursuivre les commandants de l'occupation pour les crimes qu'ils ont commis".
Le document de 56 pages énumère une série de crimes présumés perpétrés par les forces israéliennes pendant et après le raid contre le "Mavi Marmara", dont des meurtres délibérés et des actes de torture. Ses auteurs affirment qu'il existe "des preuves claires permettant d'appuyer des poursuites" judiciaires.
"Une série de violations du droit international, dont le droit humanitaire international et la législation sur les droits de l'Homme, ont été commises par les forces israéliennes lors de l'interception de la flottille et la détention des passagers en Israël avant leur expulsion", estiment les experts.
"La conduite de l'armée israélienne et d'autres personnels envers les passagers de la Flottille n'était pas seulement disproportionnée par rapport aux événements mais a démontré des niveaux de violence incroyable et totalement inutile", ajoutent-ils. Le raid, dans lequel huit militants turcs et un militant américano-turc ont été tués par balles était "clairement illégal".
Quant aux circonstances du raid, les experts jugent que compte tenu de la crise humanitaire à Gaza, et le blocus imposé par Israël après la prise de pouvoir du Hamas en juin 2007 est "illégal et ne peut être appuyé par la loi".
Le raid meurtrier contre le "Mavi Marmara" et la flottille qui tentait de forcer le blocus de Gaza avait suscité de vives condamnations internationales et Israël a allégé depuis son blocus.
L'Etat sioniste a déjà fait savoir qu'il ne coopérerait pas avec les experts du Conseil des droits de l'Homme et travaille avec un autre groupe onusien, dirigé par l'ancien Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer et l'ex-Président colombien Alvaro Uribe, qui travaille également sur le raid mais n'a pas encore publié ses conclusions.