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La délégation européenne que dirige Patricia Lalonde et qui comprend Heidi Hotan, vice-président du Parlement européen, David Maten, Heidi Hautala, David Martin et Tizinia Bégan, aura des entretiens avec les élus représentant les provinces, et des membres de la société civile actifs dans les domaines de la pêche et de l’agriculture. Elle se propose, également d’organiser une visite aux fermes agricoles et aux ports de pêche de la région ainsi qu’à la Chambre française de commerce de Laâyoune.
Cette visite, indique un communiqué, va permettre aux parlementaires européens de se rendre compte de visu et d’évaluer la situation sur le terrain et de recueillir le maximum d’informations auprès des opérateurs à propos de l’adoption de l’accord soumis au Parlement par le commissariat européen et qui a déjà été avalisé par le Conseil européen.
Elle aura à jauger si la proposition de Bruxelles répond aux critères établis par l’arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne de 2016 qui stipule qu'aucun accord commercial avec le Maroc ne peut couvrir le territoire du Sahara marocain sans l’approbation de la population locale et ses représentants.
« Avant de décider de ratifier ou non l'accord (en référence à la proposition de la commission), il est essentiel que le Parlement européen aille sur le terrain pour observer et évaluer la situation. Nous pouvons parler avec les principaux intervenants et avoir plus d’informations pour prendre une décision », a déclaré Patricia Lalonde du groupe des libéraux.
Conscient que le rapport qui sera élaboré à l’issue de leur visite au Sahara marocain sera en faveur du Maroc, certains journaux algériens ont ouvert le feu sur la délégation européenne comme c’est le cas du quotidien L’expression, pour qui la mission de celle-ci «s'annonce comme un tour de passe-passe pour légitimer le pillage de ses ressources naturelles ». Le quotidien s’est également posé cette question : «L'arrêt rendu par la Cour de justice européenne est-il en train de vivre ses dernières heures? L'UE osera-t-elle le remettre en cause?». Le quotidien algérien semble néanmoins être à côté de la plaque puisque le Maroc et l’UE ont déjà paraphé en juillet dernier, un accord de pêche qui s’applique au Sahara marocain et qui est en accord avec les attendus de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE.
Mieux encore, il y a quelques jours, le ministre espagnol de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation, Luis Planas, avait assuré que l’accord de pêche conclu entre Rabat et Bruxelles respecte l’arrêt de la Cour de justice de l’UE et que la flotte espagnole a « la sécurité juridique » qui lui permette de pêcher même dans les eaux des provinces marocaines du Sud. « Les échanges de lettres entre l’UE et le Maroc couvrent le thème relatif à l’arrêt de la Cour. Cela nous donne la sécurité juridique que la flotte communautaire va pêcher en conformité avec le droit international », avait-il précisé dans son intervention devant la commission de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation du Congrès des députés.
Il convient de rappeler que le Parlement européen examinera au courant de cette semaine le projet d’accord de pêche entre Bruxelles et Rabat. Le texte sera initialement soumis au vote de la commission de la pêche au Parlement européen avant qu’il ne soit ensuite présenté au vote de la plénière.