-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Audit centre hospitalo-universitaire, c’est l’alerte générale. A l’entrée, beaucoup de policiers et nombre d’attroupements. Des élèves et leurs parents sont aussi de la partie. Mais ils ne savent pas où donner de la tête. Ils ont l’air fatigués et tendus. Certaines sont là depuis minuit. Ils sont inquiets. Ils ont vraiment peur. Le personnel médical est débordé. Il gère comme il peut la situation, avec les moyens du bord. Seuls deux médecins et un infirmier sont à l’accueil. Le médecin chef ausculte les élèves, observe les symptômes ; les autres font des analyses et des prélèvements. Dans ce service, on accueille tous les cas de grippes douteuses. Depuis samedi, le nombre d’élèves accueillis est en nette progression. Pourtant, selon des sources sûres, seulement deux établissements ont été confirmés comme touchés par la grippe A/H1N1 : Al-Jabr et Ibnou Malik. Le doute a gagné les esprits. Nombre de parents veulent s’assurer que leurs fils ou filles sont en bonne santé. Souvent les cas ne se rassemblent pas, mais les symptômes sont les mêmes : maux de tête, fatigue, fièvre… S’il se trouve que certains souffrent de la grippe saisonnière, d’autres cas sont plus sérieux. Mais personne ne peut rien dire, seules les analyses vont confirmer ou infirmer les doutes. En attendant, les médecins se contentent de prendre les numéros de téléphone des élèves afin de les informer si leurs cas sont déclarés positifs. Le Tamiflu a néanmoins déjà été prescrit et délivré à quelques malades.
Les médecins font de leur mieux. Ils essaient de rassurer les parents et de dissiper leurs inquiétudes.
L’entrée de l’hôpital est pleine à craquer. Les esprits s’échauffent facilement, comme ce père qui commence à hurler et menace les médecins, ou cet autre père qui fait des allers-retours à la recherche de quelqu’un qui puisse lui confirmer que son fils est sain. Pour cette mère qui accompagne son fils : « On a vraiment peur, et malgré les assurances des médecins, j’ai encore des doutes ». Driss, père de l’un des enfants touchés par la grippe soutient : «Ils ont dit que mon fils n’a rien, mais je ne crois pas. Je n’ai confiance en personne».
Depuis samedi, les rumeurs circulent et les spéculations vont bon train. En l’absence de chiffres officiels, certaines parlent de 19 cas, d’autres de 26 … La seule certitude, il y a vraiment des cas positifs, mais le personnel médical ne veut pas communiquer à leur propos, laissant à leur hiérarchie le soin de le faire.