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Lors de cette rencontre, Kamal Dissaoui, membre du Conseil de la ville de Casablanca, a affirmé que les élus n’ont pas les moyens ni les ressources humaines et logistiques pour donner leur point de vue lors des sessions. Il a affirmé que « le contrôle devient une mission essentielle». Dans le même ordre d’idées, il a précisé que « nous ne sommes pas idéologiquement pour ou contre un système de contrôle précis, mais il faut mettre en place la bonne démarche de service». Par ailleurs, il a expliqué que «l’USFP a déjà proposé des amendements concernant cette loi adoptée en 2002 pour lui permettre d’avoir une vision globale de la ville ».
De même, il a signalé l’importance de certains amendements positifs de la nouvelle Charte, notamment l’introduction d’un seuil minimum de 12 % autorisant une participation plus significative des femmes à la gestion des collectivités et la détermination de l’âge afin de permettre aux jeunes de participer activement dans la gestion de leur commune.
Les nouveaux amendements de la charte communale 2002 intervenus en 2009 donnent aux communes marocaines de plus larges prérogatives d’organisation et de gestion des services publics, allant essentiellement dans le sens de l’allègement de la tutelle a priori et ouvrant le champ à des perspectives plus larges de coopération intercommunale, selon un communiqué de CDM.
Pour sa part, Mohamed Sajid, maire du Conseil de la ville de Casablanca, a précisé que malgré le changement de 24 articles, le principe reste le même. De plus, il a souligné que « ce système, intitulé système PLM, continue à connaître des dysfonctionnements 30 ou 40 ans après son application». Sajid a soulevé la difficulté de gérer un conseil de la ville composé de 131 membres et d’une vingtaine de formations politiques et qu’il faut se pencher sur la problématique de la gouvernance locale afin d’apporter les modifications nécessaires. Il a affirmé également que la situation sera plus grave avec 147 membres au prochain conseil, malgré la réduction des formations politiques. De ce fait, il a déclaré qu’il faut sauter « les casquettes politiques » au sein du conseil de la ville, car le développement d’un pays concerne également les autorités locales.
Quant à Aziz Karraki, professeur de sciences politiques, il a souligné que dans les démocraties, les gens tirent des leçons à travers des expériences. Dans ce contexte, il a expliqué que le jour du scrutin constitue pour les électeurs une occasion de règlement de comptes avec les députés de leurs communes. Par ailleurs, il a précisé qu’il faut faire des cumuls dans la gestion de la commune et de ne pas se contenter de la politique des subventions.
L’universitaire a fait savoir que, hormis ces insuffisances, la simplicité et le contact direct avec le député sont, entre autres, les principales caractéristiques du Dahir de 1976. De même que son changement sans l’avis des citoyens a engendré de plus en plus de problèmes entre autres la désaffection politique, car ils n’arrivent pas a comprendre cette nouvelle loi. Il a ajouté que la qualité d’une loi ne signifie pas son efficacité et son application, d’où la nécessité d’adopter des approches participatives afin d’élaborer des lois compréhensibles.
Mohamed Al Haiba, professeur universitaire en droit de l’Homme et de l’environnement, a martelé que « la ville de Casa est en train de fumer».Pour mettre en valeur la place de l’environnement dans la politique locale, l’intervenant a rappelé le devoir de protéger l’environnement. De fait, il a expliqué que l’environnement est considéré comme une problématique, mais il n’a pas atteint encore de seuil d’une préoccupation. La question de l’environnement est « le parent pauvre» dans la gestion de certaines communes ce qui a un grand impact sur la conception institutionnelle et les réformes législatives. Sans oublier d’aborder certains problèmes la ville de Casablanca.