Les édifiants éclaircissements de Driss Lachguar concernant le dossier du Sahara marocain

Séminaire international avec le Réseau Mena Latina en marge du Congrès de la J-USFP


Rachid Meftah
Vendredi 30 Septembre 2022

En marge des assises du IXème Congrès de la Jeunesse ittihadie, marquées par la présence de délégations de plusieurs organisations de jeunes de partis socialistes venues de différentes régions du monde, ladite J-USFP a organisé un séminaire international auquel a pris part notamment le réseau Mena Latina qui compte parmi ses composantes les organisations de jeunes des partis socialistes d’Amérique latine, d’Afrique du Nord et du Moyen- Orient, dont la participation est dédiée, pour leur majorité, à la démystification d’amalgames éhontés véhiculés par certaines parties aux obscurs desseins.

Le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachguar, dans une allocution d’ouverture de cette rencontre avec le  réseau international, qui inclut par ailleurs des partis de gauche et de verts, a révélé, de prime abord, qu’il est issu d’une tribu sahraouie dont sont originaires de nombreux dirigeants et membres du front dit  « Polisario », y ayant grandi et au milieu de laquelle sont enterrés leurs parents.
Il existe deux grandes tribus au Sahara, en l’occurrence “Rguibat” et “Tekna” au sein desquelles vivent et évoluent plus de 200 mille Marocains dans un climat de parfaite sécurité, de stabilité, de sérénité et de large développement
Il a indiqué, là-dessus, qu’il existe deux grandes tribus au Sahara, en l’occurrence « Rguibat » et « Tekna » au sein desquelles vivent et évoluent plus de 200 mille Marocains dans un climat de parfaite sécurité, de stabilité, de sérénité et de large développement, contrairement à la situation de détresse et de contrainte avilissante dans laquelle se débattent les malheureux séquestrés des camps de Tindouf en territoire algérien,  une population dont le réel effectif demeure un secret de polichinelle du fait du refus de l’Algérie de  procéder à leur recensement par l’intermédiaire du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, relevant l’entreprise mystificatrice et fallacieuse,  déployée à travers la publication de photos d’enfants, exploitées dans le but de susciter la compassion de l’opinion publique internationale et d’engranger les aides humanitaires que les usurpateurs séparatistes détournent vers leurs comptes personnels à l’étranger.

A ce sujet, Driss Lachguar a invité l’assistance à s’interroger au sujet du véritable responsable de la détérioration de la situation de cette population à l’intérieur des camps de Tindouf. « Serait-ce  le pouvoir marocain ou l’Etat algérien qui facilite leur séquestration au milieu de barbelés et d’explosifs ? », a-t-il martelé.

D’autre part, le Premier secrétaire de l’USFP a rappelé que les adeptes des véritables mouvements de libération à travers le monde privilégient souvent la confrontation de l’opinion avec son contraire quant à tout débat quelle que soit sa nature. Or, d’aucuns parmi les catégories bernées par des manœuvres mystificatrices refusent d’écouter l’autre opinion. De ce fait elles s’obstinent aveuglément  à refuser d’admettre l’appel à la nécessité du dialogue avec ceux que les Sahraouis ont mandatés pour les représenter…

En incitant l’auditoire à recourir au référentiel historique qui indique, à n’en point douter, que cette région a toujours été sous souveraineté marocaine, Driss Lachguar a tout de même ajouté qu’«en tant que progressistes et socialistes, nous ne pouvons nous résoudre à émettre un jugement basé exclusivement sur l’histoire mais sur la logique actuelle en scrutant le degré de sécurité, de stabilité et de bien-être, ce dont manquent atrocement les séquestrés et détenus privés du droit de citoyenneté à l’intérieur des camps de Tindouf ».
Etant socialistes, progressistes et démocrates, nous nous devons de militer en faveur du droit des séquestrés de Tindouf à la libre circulation, ne serait ce qu’en territoire algérien
Par ailleurs, le dirigeant ittihadi  a tenu à démystifier l’amalgame inouï consistant à scander le mensonge de la lutte pour la décolonisation alors qu’il s’agit en fait d’une lutte pour l’intégrité territoriale et la souveraineté qui n’admet aucune ingérence étrangère, précisant que l’euphorie pétrolière et l’abondance des ressources financières du voisin de l’Est au lendemain de la guerre de 1973 lui ont permis  d’utiliser les richesses accumulées dans une campagne de large propagande contre les intérêts du Maroc.

Evoquant ensuite la «plus grande fourberie» qui a consisté à considérer le référendum comme la forme préconisée de l’autodétermination et qui a été pourtant consentie par le Maroc en dépit de l’opposition de la gauche marocaine (…), Lachguar a relaté son expérience personnelle révélant les manœuvres du groupuscule séparatiste visant à fausser toutes les règles de l’opération référendaire projetée alors, ce qui avait amené les Nations unies à se rendre compte que le « référendum» était devenu impossible à réaliser.

Là-dessus, l’orateur a développé en rapportant qu’après 47 ans de vraies tentatives de résolution de ce différend, les Nations unies et l’opinion publique internationale ont abouti à la conviction qu’il fallait prendre en compte la position du Maroc et celle des séparatistes du Polisario, ce qui, selon elles, supposait que les deux parties devaient faire des concessions. Le Maroc, a noté Lachguar, a aussitôt obtempéré à travers la proposition de l’autonomie, initiative qui a d’ailleurs suscité l’approbation quasi-unanime des pays à travers le monde…

Dans le même ordre d’idées, après avoir mis en avant l’appréciation favorable de la majorité écrasante des pays de cette initiative courageuse, consacrée par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la dernière, qui ont débouché sur les développements requis pour le règlement de ce dossier, le responsable ittihadi a souligné que les Nations unies ont considéré que la formule des tables rondes était l’unique processus politique pacifique à même de résoudre ce conflit. Cependant, a-t-il fustigé, l’Algérie et ses protégés ne cessent de contrecarrer cet état de fait international dont la légalité et la pertinence sont approuvées par 87% des pays de la communauté internationale qui, en revanche, ne reconnaissent pas la prétendue république sahraouie.

Et de conclure qu’alors que le Maroc propose une solution politique en conformité avec la légalité internationale et exprime sa disposition à tendre la main pour la coopération et la complémentarité de l’ensemble des peuples de la région, il est confronté à la prétention incongrue à la création d’un Etat minuscule sous  prétexte qui cette entité fantoche est le seul représentant du « peuple sahraoui ».

Les édifiants éclaircissements de Driss Lachguar concernant le dossier du Sahara marocain
« Je vous parle en tant que fils du Sahara et vous affirme que ceux qui se trouvent sur le sol de leur Sahara jouissent pleinement de la stabilité et choisissent d’y résider pendant que nombreux sont parmi les séquestrés dans les camps qui entreprennent des tentatives sérieuses et périlleuses pour regagner leur patrie », a soutenu le Premier secrétaire de l’USFP avant d’ajouter : « Si nous sommes socialistes, progressistes et démocrates, nous nous devons de militer en faveur du droit de ces gens à la circulation libre, ne serait-ce qu’en territoire algérien, pour la liberté d’expression et … ».

Il a poursuivi en déplorant la situation totalement mystifiée des droits de l’Homme. « Quels droits de l’Homme s’agissant du citoyen marocain séquestré  à Tindouf derrière les barbelés…. Alors qu’hélas les victimes sont prises pour des bourreaux pendant que le véritable bourreau bénéficie du soutien de ceux avec qui nous partageons les valeurs progressistes et démocratiques ».

Le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires a mis, à la fin de son allocution, l’accent sur l’obligation qui incombe aux socialistes de s’activer pour mettre un terme à la souffrance de la population du Sahara et de la soutenir dans sa lutte pour le droit à la vie digne et non point de se ranger du côté de la thèse séparatiste, soulignant que les progressistes, les socialistes et la gauche ne doivent pas tolérer que les conflits régionaux puissent porter atteinte à la liberté de l’Homme et ses droits.

Rappelons que dans son discours d’ouverture du Congrès de la Jeunesse de l’USFP, Driss Lachguar a mis en avant la disposition du parti à  pleinement contribuer dans le cadre de la diplomatie parallèle à toute démarche entreprise par le gouvernement ayant trait à la cause nationale.

Rachid Meftah


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