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Lors de cette conférence donnée, mercredi au sein de l’Université La Serena (473 km au nord-ouest de Santiago), l'ambassadeur du Maroc à Santiago, Mme Kenza El-Ghali a mis en avant la culture du respect et de la reconnaissance à l’égard de la femme qui repose sur les valeurs de solidarité de la société marocaine, ajoutant que ce n'est pas un hasard si Al-Karaouine, première université au monde, a été fondée par une femme, Fatima Al-Fihriya.
Mme El-Ghali a indiqué que les femmes marocaines se sont toujours dressées aux côtés des hommes lors des moments cruciaux de l’histoire du pays, notamment pendant la lutte pour l'indépendance. Elles ont contribué à construire une société basée sur l'ouverture et la modernité, tout en restant attachées aux valeurs authentiques marocaines.
Devant une assistance composée d'universitaires, de chercheurs, de professionnels des médias, de militants des droits de l'Homme et d'étudiants chiliens, l'ambassadeur du Royaume au Chili a souligné que depuis son accession au trône, SM le Roi Mohammed VI a tenu à consolider l'Etat de droit, en initiant des réformes fondamentales dans divers domaines tout en accordant la priorité au rôle de la femme.
Mme El-Ghali a évoqué dans ce contexte les réformes majeures entreprises par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits de l'Homme, rappelant notamment la création de l’Instance équité et réconciliation, une initiative audacieuse qui a permis au Maroc de se réconcilier avec son passé et de tourner la page des violations des droits de l'Homme.
Par la même occasion, la diplomate marocaine s'est attardée sur les dispositions de la Constitution de 2011, considérée comme l'un des textes les plus avancés dans le monde arabe. Cette Constitution a mis l'accent sur l'égalité des sexes et des chances et rejeté toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ce qui leur a permis d'accéder à des postes de décision au sein du pouvoir exécutif et aux fonctions ministérielles.
Après avoir souligné la présence remarquable de la femme marocaine sur le marché du travail et son rôle à la tête de nombreuses entreprises publiques et privées, Mme El-Ghali a noté la présence de la femme marocaine au sein des institutions législatives et judiciaires et du corps diplomatique.
Dans ce contexte, la diplomate marocaine a expliqué comment la réforme du Code de la famille a contribué à la promotion des droits de la femme au cours des dernières années, en encourageant son accès à l'exercice des professions judiciaires, en plus des nombreuses initiatives qui ont fait du Maroc un leader continental et régional dans le domaine de la consolidation de la démocratie et des droits de l'Homme.
Mme El-Ghali a toutefois souligné que de nombreux défis restent à relever pour que la femme marocaine puisse aller de l’avant sur la voie de la réalisation du développement souhaité et de l’édification d'une société prospère au bénéfice de toutes ses composantes.
Pour sa part, le président de l'Université La Sirena, Jaime Alonso Barrientos, a souligné que dans le contexte actuel, les droits des femmes sont une question fondamentale non seulement au Maroc et au Chili, mais dans le monde entier, appelant à poursuivre la lutte pour l'égalité entre les sexes et la création de sociétés plus équitables qui respectent spécifiquement les droits des femmes.
"Nous croyons fermement à l'importance de créer des espaces de dialogue, de réflexion et d'échange d'expériences, afin d'apporter des changements positifs et contribuer à l'autonomisation des femmes, que ce soit au Maroc ou au Chili, afin de promouvoir le développement aux niveaux local et international », a-t-il déclaré.
A l'issue du débat, le président de l'Université La Sirena, accompagné de nombreux universitaires et personnalités culturelles, s'est rendu au Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations à Coquimbo, où il a exprimé sa volonté de renforcer les relations académiques, scientifiques et culturelles à travers des partenariats avec des institutions marocaines.