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Le dernier communiqué en date vient d’être publié pour s’élever contre l’augmentation des prix des carburants à la pompe.
A ce propos, les deux centrales dénoncent le recours du gouvernement à des décisions unilatérales concernant un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un dialogue national auquel toutes les parties concernées auraient dû participer. Elles dénoncent également les déclarations provocatrices et irresponsables du chef de gouvernement, tout en prenant constat du fait que l’Exécutif actuel manque d’une vision globale pour la réforme de la Caisse de compensation qui s’inscrit dans le cadre d’une approche participative visant la réduction des disparités sociales et la participation des nantis via un impôt sur la fortune.
Après avoir constaté que le gouvernement est incapable de mettre en application ses slogans touchant à la lutte contre l’économie de rente, les monopoles et la prévarication dans toutes leurs formes, la FDT et la CDT réitèrent le refus de toute décision concernant la vie quotidienne qui serait prise en l’absence des parties concernées par le dossier social. Aussi réitèrent-elles leur demande au gouvernement de revenir sur les augmentations astronomiques des prix des carburants et se déclarent mobilisées à mener toutes les actions militantes qu’elles jugeraient utiles pour dénoncer les atteintes et droits de tous les citoyens en général et de la classe laborieuse en particulier.
Ces prises de position, du reste justifiées, témoignent non seulement du sens des responsabilités de ces deux centrales et de leur volonté commune de fédérer leurs énergies pour faire face avec aux dérives de l’Exécutif et mettre en échec l’offensive féroce contre les droits acquis des travailleurs et les libertés syndicales, mais aussi pour affronter avec toute la force et la détermination nécessaires les hérauts du capitalisme sauvage et des déréglementations dont l’objectif final n’est autre que de paupériser et de précariser davantage les couches défavorisées et les classes moyennes.
Ces prises de position mettent à nu aussi le caractère fallacieux de l’argumentaire gouvernemental justifiant l’augmentation des prix des carburants par les tensions exercées sur la Caisse de compensation et passant sous silence la manne financière que les différentes taxes sur les produits pétroliers rapportent à l’Etat. Il n’échappe à personne que ce dernier soutient, certes, le prix de l’essence, du gasoil, du fuel industriel et du gaz butane, mais il gagne aussi de l’argent sur ces produits. Combien en gagne-t-il et combien il dépense ? Mystère et boule de gomme. Ce qui ouvre la voie à toutes les interprétations y compris celle du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du budget.
Dans une déclaration relayée mardi dernier par l’agence MAP, Driss El Azami El Idrissi avait certifié que l’augmentation décrétée par le gouvernement se traduira par une faible augmentation des prix des légumes. Ce qui est archi-faux selon les professionnels. La Fédération du transport relevant de la CGEM, se basant sur le mode de calcul du coût de transport des marchandises élaboré par le ministère de l’Equipement a, en effet, précisé que la décision gouvernementale impactera de 10% le prix de revient du transport routier des marchandises pour compte d’autrui. Dans tous les cas de figure, l’augmentation actuelle des prix des carburants ne manquera pas de se répercuter sérieusement sur le panier de la ménagère. D’où obligation pour le gouvernement de ne plus user et abuser de la langue de bois et des postures populistes, mais de faire montre de transparence et surtout de nous dire ce qu’il gagne réellement sur chaque litre servi à la pompe et si ce gain est supérieur ou pas à ce qu’il verse en contrepartie à la Caisse de compensation. La différence ne doit pas être si énorme que ça pour la faire supporter aux pauvres, lui qui vient de rejeter de manière ostentatoire la décision de taxer les signes extérieurs de la richesse.