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Le temps de la conférence, Asma Chaâbi a laissé de côté sa casquette de vice-présidente du groupe Yenna et de première femme maire au Maroc. Et c’est en tant que fondatrice et présidente IFW Morocco, qu’elle préside cette manifestation. Pour elle, la seule organisation du forum au Maroc est déjà une grande performance. «Cette possibilité nous a été accordée alors que notre adhésion au forum date de moins de deux ans. En règle générale, il faut justifier d’au moins 10 ans d’ancienneté avant d’avoir une telle prétention», a expliqué Mme Chaâbi avant d’ajouter : «Il faut préciser que la demande faite dans ce sens a été accueillie avec beaucoup de réserves vu les nombreux clichés qui collent au Maroc et qui ne défendent pas notre cause. Mais, depuis leur arrivée, il y a une semaine, toutes les appréhensions et les réserves des participants ont fondu comme neige au soleil. Tout le monde a été agréablement surpris par l’évolution qu’a connue le pays. «Et d’ailleurs tous les efforts déployés restent en deçà de ce que nous aurions dû faire afin de défendre l’image du Maroc voire de l’améliorer», a-t-il précisé. «Au sein de ce forum, chaque femme à son niveau se doit de s’investir au maximum afin de tirer la locomotive vers l’avant. L’esprit d’équipe règne au plus haut point», a-t-elle ajouté. Une autre fierté, l’oratrice, la tire du fait qu’un hommage sera rendu à une Marocaine, en l’occurrence Nawal Moutawakil, lors du prochain forum qui se tiendra en octobre prochain à San Francisco. De quoi être optimiste!
Bochra Belhaj Hamida, juriste et grande activiste féministe tunisienne, quant à elle, s’est dite fière de participer à ce forum. «Ces rencontres sont toujours enrichissantes afin de partager avec les femmes de divers horizons, leurs expériences». Pour elle ce qui compte le plus, c’est le regard qu’on porte sur l’avenir voire sur la contribution des femmes dans la création des richesses. Et d’ajouter : «Certes l’histoire de la Tunisie est une histoire avant-gardiste notamment en ce qui concerne la situation de la femme mais notre pays vit actuellement une période de transition démocratique. L’essentiel pour nous, c’est de préserver nos acquis et de progresser en même temps». Fort heureusement, comme l’indique Mme Belhaj, toutes les tentatives de remettre en question les droits des femmes en Tunisie ont été stopées, jusqu’à présent grâce à la vigilance de la société civile. La solidarité entre les femmes arabes devrait être de mise. Comme c’est le cas dans d’autres pays l’islam a été instrumentalisé au niveau politique et économique pour s’approprier des richesses. «Le problème qui se pose actuellement avec acuité, c’est qu’il faut répondre aux attentes des jeunes qui ont fait la révolution. Ils en ont assez de patienter. Et gare aux dérives des islamistes», a-t-elle conclu.