Les députés socialistes sensibles aux préoccupations des citoyens à travers les différentes régions du pays


Rachid Meftah et Mourad Tabet
Vendredi 23 Septembre 2022

Les députés socialistes sensibles aux préoccupations des citoyens à travers les différentes régions du pays
Poursuivant assidument, en tant que représentants de la nation, leur mission parlementaire et législative qui s’inscrit dans le cadre de l’opposition critique mais responsable et constructive, les députés membres du Groupe socialiste à la Chambre des représentants ont interpellé le gouvernement au sujet de diverses questions ayant trait aux intérêts des citoyens à travers les différentes régions du pays, à leurs préoccupations et leur vécu quotidien.
Khadouj Slassi
Phénomène alarmant de la prolifération des attaques de hordes de loups sévissant dans plusieurs douars de la province de Taounate
Ainsi, la députée ittihadie Khadouj Slassi a adressé au ministre de l’Intérieur une question écrite au sujet du phénomène alarmant de la prolifération des attaques des loups sévissant dans plusieurs douars de la province de Taounate.

Elle a rapporté que dès la tombée de la nuit, des hordes de  loups attaquent  de nombreux douars de ladite province à la recherche de proies ou d’eau du fait de la disparition de pâturages et du tarissement des sources et cours d’eau.

Slassi a ajouté, là-dessus, que les chiens, étant dans l’incapacité de leur faire face, une psychose de peur et de crainte s’est installée au milieu de la population, surtout que s’accumulent de lourdes pertes en bétail et en volailles.

A cet égard, la députée membre du Groupe socialiste a interpellé le ministre quant aux mesures prises par son département pour faire face à cette problématique vitale.

De son côté, la députée usfpéiste Latifa Cherif a adressé à la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille une question orale se rapportant à la nécessité de réviser les dispositions juridiques réglementant le recours à la pratique de l’avortement.

Elle a rappelé, à ce sujet, que l’opinion générale a suivi avec un grand intérêt et une large consternation le drame du décès de la jeune Meryem (14 ans) qui est tombée enceinte à la suite d’un viol et qui a subi une opération clandestine d’avortement qui lui fut fatale ayant entraîné sa mort.
Latifa Cherif
Nécessité de réviser les dispositions juridiques réglementant le recours à la pratique de l’avortement (IVG)
La députée, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a souligné que ce fait dramatique est intervenu pour mettre à nu la réalité catastrophique que vivent nombre de femmes de différentes tranches d’âge, faisant recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans des conditions loin d’être sécurisées car foncièrement clandestines.

Et Latifa Cherif d’ajouter que ce qui rend cette situation encore plus complexe, c’est le fait déplorable qu’elle se trouve régie par des dispositions juridiques injustes constituant une atteinte flagrante aux droits et libertés des femmes les poussant à pratiquer leur droit à l’avortement en marge de la réglementation en vigueur, dont les mouvements droitistes et féminines revendiquent la révision.

A cet effet, la députée ittihadie a interpellé la ministre au sujet des dispositions prises par les services de son département pour entreprendre la révision des lois et règlements en vigueur à ce sujet et mettre en place des conditions sanitaires saines à même de pratiquer l’avortement sans risques.

D’autre part, le député ittihadi, Mohamed Bouamri, a adressé, quant à lui, au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts une question orale au sujet des dysfonctionnements qui caractérisent les marchés de gros.
Il a, à ce propos, relevé que les marchés de gros des légumes et fruits notamment, confrontés à de multiples contraintes, connaissent de grandes défaillances.

A titre d’exemple, 9 millions de tonnes de fruits et de légumes sont commercialisés dans le marché intérieur, or seuls 3,5 millions de tonnes passent par les marchés de gros des légumes et fruits, ce qui occasionne manifestement une hausse importante des prix de nombre de produits agricoles, induisant ainsi une grande différence entre les tarifs dans lesdits marchés et ceux payés à la fin du circuit par le consommateur.

Le député Bouamri a développé ensuite que parmi les dysfonctionnements en question figurent l’adoption de lois qui ne s’adaptent pas aux mutations du marché et du comportement des consommateurs, le recours à un modèle de gestion s’appuyant sur les mandataires, la dégradation des infrastructures, la faiblesse des investissements et l’absence de structures à la hauteur des prestations et services offerts.
Abdelkader Taher
Gestion inappropriée des déchets et fragilité financière des collectivités territoriales expliquent l'échec des entreprises gestionnaires des Centres d'enfouissement et de valorisation des déchets ménagers
Ainsi, sur la base de ces constats, le député ittihadi a interpellé le ministre sur les mécanismes préconisés par son département afin de remédier à ces dysfonctionnements et veiller à la préservation du pouvoir d’achat des Marocains.

Par ailleurs, le député, membre du Groupe socialiste, Moulay El Mehdi Fatimi, a, pour sa part, a adressé au ministre de la Santé et de la Protection sociale une question orale alertant au sujet de la hausse vertigineuse des prix du lait pour enfants.

  El Mehdi Fatimi a soulevé que citoyens et pharmaciens ont été pris de court face aux augmentations exponentielles soudaines des prix du lait pour enfants. Certains desdits produit laitiers, a indiqué le député socialiste, ont augmenté de 20 dirhams alors que d’autres ont affiché une hausse de 12 ou de trois dirhams. A cet égard, a-t-il noté, certains pharmaciens estiment que ces augmentations ne sont pas rationnelles et se justifient par la non détermination des marges de bénéfices dont jouissent les distributeurs et importateurs.
Mohamed Bouamri
Les marchés de gros des légumes et fruits confrontés à de multiples contraintes connaissent de grands dysfonctionnements pénalisant le pouvoir d’achat des Marocains
En outre, le député ittihadi a souligné que ces augmentations sont récurrentes et non acceptables d’autant que le secteur connaît une situation chaotique quant auxdites marges de bénéfices contrairement à celles des pharmaciens qui sont astreints à s’en tenir à des marges de bénéfices très insignifiantes, indiquant  par ailleurs qu’il existe un très grand vide juridique quant au lait d’enfants contrairement au commerce des médicaments dans lequel sont fixées des marges précises de bénéfices pour les importateurs et les sociétés de distribution.

Et de questionner le ministre au sujet des mesures d’urgence que compte prendre son département en vue de contribuer à émettre une loi qui définisse les infractions susceptibles de sanctions de même qu’au sujet de la nécessité cruciale d’entreprendre une réforme législative du secteur.
Malika Zekhnini
Nécessité de mettre fin à la disposition discriminatoire contenue dans le règlement intérieur des établissements de l’éducation et de l’enseignement publics quant au retrait de certificats scolaires par le père ou la mère
Pour sa part, le député socialiste Abdelkader Taher a adressé une question orale à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable dans laquelle il met en garde contre la situation alarmante de la plupart des Centres d'enfouissement et de valorisation des déchets ménagers dans le pays.

Le membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants a souligné que 40 milliards de dirhams ont été alloués pour la mise en œuvre du Programme national des déchets ménagers, dont l'un des principaux objectifs est d’élever le taux de collecte des déchets à 100% d'ici 2030, et de mettre en place des décharges contrôlées dans tous les centres urbains à partir de 2020, avec le développement d'une filière de tri, de recyclage, de valorisation et de traitement des déchets.

Abdelkader Taher a également affirmé que la mauvaise gestion du traitement des déchets et la fragilité financière des collectivités locales expliquent l'échec des entreprises gestionnaires des Centres d'enfouissement et de valorisation des déchets ménagers dans leur travail.
Mohamed Malal
La carte sanitaire actuelle doit être mise à jour en concertation avec les élus et la société civile
D’où la propagation d'odeurs désagréables dues au manque  d’usage de matériaux pour les réduire, la pollution du sol et de la nappe phréatique par les lixiviats toxiques, ce qui constitue une menace pour la santé publique de la population environnante.
De ce fait, le député socialiste a interpellé la ministre sur les mesures nécessaires pour améliorer le travail de ces Centres.
Mohamed Malal a, quant à lui, adressé une question orale au ministre de la Santé et de la Protection sociale sur la carte sanitaire du pays.

Concrètement, le député ittihadi a noté que la carte sanitaire du pays est le moyen le plus important pour une gestion optimale des capacités techniques et humaines, la réalisation de la justice territoriale et l'amélioration des services de santé, précisant que, malgré le faible nombre de ressources humaines, notamment les médecins et les moyens techniques, la carte sanitaire et une bonne organisation des ressources et des capacités disponibles, le fardeau sur la population peut être réduit, en particulier les catégories nécessiteuses et les défavorisées.
El Mehdi Fatimi
Citoyens et pharmaciens ont été pris de court face aux augmentations exponentielles soudaines des prix du lait pour enfants
Mohamed Malal a en outre affirmé que la carte sanitaire actuelle dans les différentes régions et provinces du Royaume doit être mise à jour, en adoptant une approche participative avec les élus et la société civile avant  son élaboration et son approbation.

Une question orale a été également adressée au ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports par la députée socialiste, Malika Zekhnini, dans laquelle elle a interpellé le responsable gouvernemental sur la disposition discriminatoire inscrite dans l’arrêté ministériel n° 047/20 du 31 décembre 2020 qui fait la distinction entre le père et la mère quant à l’obtention du certificat de départ de l’enfant de l'établissement scolaire.
Nezha Abakrim
Il faut régulariser la situation administrative et financière des fonctionnaires diplômés des collectivités territoriales
Malika Zekhnini a relevé qu'au début de chaque rentrée scolaire, un certain nombre de familles choisissent de changer d'établissement scolaire pour leur fils/fille, pour une raison ou une autre, mais cette opération se heurte généralement à la disposition contenue dans l’article 7 du règlement intérieur des établissements de l’éducation et de l’enseignement public qui comprend la charte de l'élève approuvée par l’arrêté ministériel n° 047/20 du 31 décembre 2020 disposant que «le certificat de départ est délivré au père, et en cas d’absence ou d’incapacité juridique, le certificat est délivré à la mère».

La parlementaire ittihadie a ajouté que ce règlement intérieur est contraire à "la Constitution du Royaume, qui comprend un ensemble de dispositions visant à lutter contre la discrimination, à réaliser l'égalité homme-femme et à promouvoir le droit de l'enfant à obtenir une éducation moderne, accessible et de qualité», compte tenu des dispositions de l'article 4 du Code de la famille qui souligne que le but du mariage est la fondation d'une famille stable sous la direction des deux époux. Ce qui fait que la responsabilité familiale des parents est partagée et qu’il n’y a aucune hiérarchie au sein de la même famille.

«Cette disposition discriminatoire porte atteinte à l'esprit de la Constitution qui défend l'égalité, et aux dispositions du Code de la famille, qui constituent une véritable révolution dans l'histoire du Maroc», a martelé la députée avant d’appeler le ministère de tutelle à mettre fin à cette discrimination.

La députée socialiste, Nezha Abakrim, a également adressé une question écrite au ministre de l'Intérieur sur la régularisation de la situation administrative et financière des fonctionnaires diplomés des collectivités territoriales.

Dans la même question, Nezha Abakrim a expliqué que la situation administrative et financière des fonctionnaires ayant obtenu leurs diplômes avant 2011 a été régularisée, tandis que ceux qui ont obtenu leurs diplômes après 2011 sont toujours en attente de cette régularisation.

La parlementaire de l’USFP a questionné le ministre de l’Intérieur sur cette «situation anormale», tout en l’appelant à prendre les mesures nécessaires pour régulariser, rétroactivement, la situation de cette catégorie de fonctionnaires des collectivités territoriales.

Rachid Meftah et Mourad Tabet


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