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Les habitants de la capitale ont été réveillés par les tirs d'artillerie et le bruit des combats dans plusieurs quartiers, ont raconté des témoins à l'AFP.
Les affrontements ont repris dix minutes après la fin de la trêve de 24 heures négociée par les médiateurs saoudiens, qui avait commencé samedi à 06H00 (04H00 GMT).
Les deux parties rivales s'étaient engagées à cesser les violences dans tout le pays pour permettre "l'arrivée de l'aide humanitaire", selon le ministère des Affaires étrangères saoudien.
Des pilonnages d'artillerie lourde ont été entendus à Khartoum et à Omdourman, dans la banlieue de la capitale, et des tirs avec "divers types d'armes" ont été signalés dans la rue Al-Hawa (bien Al-Hawa), dans le sud de Khartoum.
Cette nouvelle trêve, globalement respectée selon les témoins, avait permis aux habitants de Khartoum de profiter d'un répit pour se ravitailler ou fuir la capitale, en proie depuis bientôt deux mois à un conflit armé qui a conduit à une grave crise humanitaire.
Les combats se déroulent principalement à Khartoum et dans la vaste région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, où les ONG font état d'une détérioration de la situation humanitaire.
Vendredi, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Soudan, Alfonso Verdu Perez, a déploré que "seuls 20% des établissements de santé fonctionnent encore à Khartoum".
"Ces dernières semaines, nous avons réussi à livrer du matériel chirurgical à dix hôpitaux" de la capitale, "mais les besoins sont immenses et il reste encore beaucoup à faire", a-t-il ajouté, signalant de graves pénuries d'eau, d'électricité, de nourriture et de fournitures médicales.
Le conflit a éclaté le 15 avril entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.
Les précédentes trêves avaient été généralement violées dès leur entrée en vigueur.
La guerre entre les deux généraux, en lutte pour le pouvoir au Soudan, a déjà fait plus de 1.800 morts, selon l'organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit, ainsi que deux millions de déplacés et réfugiés selon l'ONU.
En visite mercredi en Arabie saoudite, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré que Washington et Ryad avaient à coeur de "poursuivre leur solide coopération et de mettre fin aux combats au Soudan".
L'Egypte, frontalière du Soudan au nord, a annoncé samedi le durcissement des formalités d'entrée sur son territoire pour les Soudanais fuyant la guerre.
Depuis le début du conflit, plus de 200.000 Soudanais sont entrés en Egypte, la plupart par voie terrestre.
Ces mesures ne visent pas à "empêcher ou limiter le nombre des citoyens soudanais entrant" sur le territoire égyptien, mais plutôt à mettre fin aux "activités illégales d'individus et de groupes du côté soudanais de la frontière, qui falsifient des visas d'entrée" à des fins lucratives, a expliqué le ministère égyptien des Affaires étrangères.