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“La situation est instable et évolue rapidement”, a souligné John Holmes, secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.
Des moyens supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour faire face à la situation, a-t-il ajouté, précisant que l’Onu réclamerait prochainement plusieurs centaines de millions de dollars d’aide d’urgence pour financer ses opérations au Pakistan pour les douze mois à venir.
L’armée pakistanaise est passée à l’offensive début mai dans cette vallée située à quelque 130 km au nord-ouest d’Islamabad. Dimanche, le gouvernement a exhorté les populations civiles de quitter la région. Le nombre de personnes déplacées avancé par l’Onu, qui faisait état jusqu’alors de moins de 1,2 million de réfugiés intérieurs, représente les Pakistanais qui se sont signalés aux autorités.
A ce propos, les autorités pakistanaises ont déclaré hier s’efforcer de venir en aide rapidement aux populations déplacées par la guerre dans le nord-ouest du Pakistan.
Le gouvernement pakistanais dispose d’assez de farine et de vivres pour les réfugiés, mais a besoin d’argent, a déclaré mardi le général Nadeem Ahmed, chargé des opérations de secours aux déplacés. Il est prévu de leur donner un pécule et d’assurer gratuitement leur retour lorsque la situation se sera améliorée, a-t-il dit.
Le flot de personnes chassées de chez elles par les combats entre forces pakistanaises et talibans dans la vallée de Swat (nord-ouest) s’ajoute aux quelque personnes déplacées par des affrontements ailleurs dans le nord-ouest, notamment dans les zones tribales frontalières avec l’Afghanistan. “Les travailleurs humanitaires s’efforcent de faire face à l’ampleur et à la rapidité de ces déplacements”, a déclaré lundi à Genève M. Redmond. Le HCR a lancé un appel à l’aide internationale, soulignant les risques de “déstabilisation” du Pakistan. Les besoins sont de l’ordre de “centaines de millions de dollars”, a-t-il précisé.
“Nous savons que les temps sont durs sur le plan économique, mais la même communauté internationale qui a trouvé des milliards pour le sauvetage des systèmes financiers a aussi l’obligation de secourir les gens dans le besoin”, a souligné M. Redmond.
D’après John Holmes, secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des affaires humanitaires, l’ONU estime que de 15 à 20% des personnes déplacées se trouvent actuellement dans des camps de réfugiés, soit quelque 250.000 dans 24 camps au Pakistan. “La situation évolue rapidement”, a-t-il souligné.
Les talibans au Pakistan, par la voix de leur porte-parole Muslim Khan, ont promis lundi de se battre jusqu’au “dernier souffle” face à l’offensive de l’armée pakistanaise dans la vallée de Swat. Dimanche, le ministre pakistanais de l’Intérieur Rehman Malik a affirmé que plus de 1.000 talibans ont été tués depuis le lancement de l’offensive, début mai.
Ces informations n’ont pu être confirmées de source indépendante, la région où se déroule l’offensive depuis trois semaines étant soumise à d’intenses bombardements.