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Les conditions économiques, souvent précaires, dictent les comportements et influencent les réponses des jeunes. Leur vécu s'en trouve réellement impacté. Cela tombe sous le sens quand on sait (d'après l'enquête) que 67 % des 18-24 ans ne disposent pas de source de revenu contre 40 % de la tranche d'âge entre 35 et 44 ans. C'est le terreau fertile pour toutes les appréhensions quant à un avenir incertain qu'ils ont du mal à investir. Alors, quand on les interroge sur leurs principales préoccupations pour l'avenir, la cherté de la vie pointe le nez en premier (84 %) suivie par le chômage et la baisse des ressources (78 %). Tout se tient en fait, le nerf de guerre étant l'argent. C'est ce qui fait que bon nombre de jeunes célibataires (42 %) ne pensent pas à changer leur statut, un homme sur deux contre une fille sur trois (31 %) et (56%) des 18-24 ans contre 25 % des 35-44 ans. Du coup, ils ont du mal à couper le cordon ombilical avec leurs parents. En effet, ils sont plus de la moitié (54%) à vivre au foyer familial. Cela se comprendrait aisément pour les jeunes de 18 à moins de 25 ans (81 %) supposés pour la plupart être étudiants ou à la recherche d'emploi contre 25 % des 33-44. Et bizarrement, les hommes (67 %) ont beaucoup plus de mal à prendre leur envol que les femmes (41 %).
Mais dans ce faisceau d'incertitudes, une embellie n'a pas manqué de jaillir. Ainsi, une fois la bague au doigt, la fidélité est de mise. Elle est consacrée comme la clé de la réussite du mariage par 91 % des participants. Pour consolider cette relation, rien de tel que d'avoir des enfants. Une vision partagée par 81 % des jeunes.
Sur un autre registre, l'enquête a levé le voile sur d'autres caractéristiques des jeunes. Qui a dit que le patriotisme est une denrée qui se fait de plus en plus rare? Les jeunes de notre panel sont là pour affirmer le contraire. Ainsi, la quasi-totalité soit (98 %) se disent être fiers de leur marocanité. Peut-être le seraient-ils davantage si leurs priorités étaient prises en compte. L'emploi et l'égalité des chances pour y accéder sont avancés par (96 %), suivis de la réforme de l'enseignement (81 %). L'habitat décent arrive pour sa part, en troisième position (81 %). Quant à l'amélioration des services de santé, elle est évoquée par 76 %. Le respect des droits de l'Homme constitue la priorité de 72 % des jeunes alors que l'élargissement de la liberté d'expression est fortement revendiqué par 62 % d'entre eux.
Mais pour contribuer au changement, encore faut-il s'investir activement dans la vie publique. Tel n'est pas le cas des jeunes. D'après les résultats de l'enquête, ils y portent trop peu d’intérêt. Et pour cause, seul 1% d'entre eux adhèrent à un parti politique. Les activités des syndicats ne les intéressent guère. Encore mieux, participer à des manifestations sociales ou grèves ne concerne que 4 % des sondés. Tous ces jeunes qui s'identifient majoritairement à la classe moyenne (52 %), pensent que l'évolution du niveau de vie s'accompagne d'une augmentation des inégalités sociales (67 %).