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«Il n’y a pas de décision écrite mais nous avons reçu l’ordre de vous évacuer des lieux. C’est tout », c’est ainsi que nous a répondu un pacha relevant de la préfecture des arrondissements de Sidi Bernoussi lorsqu’on a lui demandé de nous justifier sa décision. Il a argumenté ses dires en arguant qu’il s’agit d’ordres provenant de haut lieu », a précisé Abderrazak Moumine, secrétaire général du Syndicat unique des métaux. Et d’ajouter : « Les 320 ouvrières en grève ont exécuté cet oukase sans rechigner et sans heurts ».
Leur débrayage ne semble également pas avoir été vu d’un bon œil par la direction de l’entreprise qui compte, en violation des dispositions du Code de travail, faire appel à de la main-d’œuvre étrangère en vue de saboter la grève en cours. « On a entendu dire que la direction prévoit, dès ce lundi, de faire tourner les machines en faisant appel à du personnel étranger à l’entreprise et provenant de Mohammedia. En fait, la société est paralysée depuis le 2 mars dernier et les cadres non grévistes ne font que gérer les stocks des magasins », nous a confié notre source qui ne semble pas optimiste concernant une éventuelle issue proche pour cette crise. « La direction campe sur ses positions et ne veut nullement entamer de dialogue avec le personnel. Elle a même renié les dispositions du protocole signé le 22 mars par son responsable des ressources humaines et notre syndicat en présence du directeur provincial du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales et du président de la Commission provinciale d’enquête et de réconciliation», nous a révélé Abderrazak Moumine. Et d’affirmer «La direction a prétendu que ce protocole n’avait pas de valeur juridique puisque le responsable des ressources humaines signataire de celui-ci n’est qu’un simple stagiaire et qu’il n’avait pas été juridiquement habilité à représenter la société. Une aberration puisque plusieurs notes de service et les attestations de travail de plusieurs employés sont signées par ce cadre».
Selon notre source, la direction ne reconnait pas la grève comme étant un droit légitime édicté par la loi dans le but de défendre les droits légitimes des travailleurs. «La direction de l’entreprise sème la confusion et joue sur les mots. Elle veut à tout prix assimiler notre mouvement de grève à une entrave à la liberté du travail sévèrement punie par le Code pénal qui stipule dans son article 288 «l’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 120 à 5.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, le recours à la force, aux menaces ou aux manœuvres frauduleuses visant à provoquer un arrêt de travail dans le but de forcer une modification salariale ou mettrait en péril le libre exercice du travail», nous a-t-elle déclaré.
A rappeler que des centaines d’ouvriers de l’ex-Carnaud Maroc sont en grève depuis près d’un mois pour protester contre un projet de délocalisation qui ne dit pas son nom. L’administration de l’entreprise aurait, dans ce sens, procédé au démantèlement des machines de production de l’usine de Casablanca pour les transférer en Espagne. Cette opération aurait été accompagnée par une réduction du nombre de salariés. Pis, ladite opération de démantèlement a été entamée alors que les négociations avec les représentants du personnel n’ont pas encore abouti.