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« Il y a eu des contacts au niveau du siège central de notre syndicat avec les autorités compétentes et elles nous ont promis de rencontrer le ministre de tutelle dans l’objectif de trouver un issue à cette situation de crise et débattre des solutions adéquates pour s’en sortir », nous a indiqué Rahamani Jilali, secrétaire national du Syndicat national du transport des personnes relevant de l’UGTM. Et de poursuivre : « Cette grève n’aura pas lieu s’il y a ouverture d’esprit du secrétaire d'Etat chargé du Transport et si une réponse favorable est apportée à nos revendications. Malheureusement, le secrétaire d’Etat a choisi plutôt l’entêtement et l’indifférence face à nos requêtes ».
Selon ce syndicaliste, plusieurs mesures ont été prises sans consultation préalable des professionnels. Tel est le cas du dispositif relatif au retrait du permis de conduire pour une durée de six mois ou celui de la mise en fourrière pour une période dépassant les dix jours. Les heures de travail et de repos, la limitation de vitesse sur les routes nationales et sur l’autoroute posent également problème. « Certaines de ces dispositions sont en contradiction avec d’autres dispositions de la loi et leur impact sur la situation sociale et économique des conducteurs professionnels et des entreprises est sans équivoque. Imaginez les pertes endurées durant les six mois de retrait du permis de conduire pour les personnes qui travaillent avec le même autocar », nous a-t-il confié. Et de préciser qu’il n’y a pas que ces mesures qui doivent être remises en question. Le renouvellement septennal des permis de conduire arrêté depuis 2011 sans raisons, le refus de changement du nom des propriétaires des nouvelles licences, l’obligation de création des entreprises pour tout propriétaire voulant reprendre son travail ou le transfert de sa licence figurent également parmi les points de désaccord entre la centrale syndicale et le ministère de tutelle. « Le secrétaire d'Etat chargé du Transport n’a pas jugé utile de demander notre avis sur ces dispositifs. Il n’a pas jugé nécessaire de nous permettre de réfléchir avec lui sur les meilleurs moyens de les faire appliquer », nous a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Il y a eu promulgation d’une loi qui a impacté les professionnels et le fonctionnement du secteur. Bousculer précipitamment le statu quo sans consultation des professionnels nous a beaucoup porté préjudice. Nous sommes contre la politique du fait accompli et la politique du bâton ».
Concernant l’appel à un débrayage de 48 heures et une marche des autocars vers Rabat, Rahamani Jilali nous a indiqué que la grève a été une vraie réussite et que son taux d’observation a atteint les 90% au niveau national. « Ce taux a été de 100% dans les villes de Marrakech, El Jadida, Kalat Sraghna, Sidi Bennour, Azemmour, Béni Mellal, Tanger, Oujda, Meknès, Fès, Khénifra et Agadir. Rabat et Casablanca ont fait l’exception avec un taux tournant autour de 70% à 80% de réussite. Quant à la marche, elle n’a pas eu lieu du fait de son interdiction par la police nationale», nous a-t-il précisé. Et de conclure : «Il n’y a pas que nous qui payons les pots cassés, les citoyens le paient également. En fait, les prix des billets de voyage ont été multipliés par trois. Mais, on a été contraints de procéder pareillement malgré l’impact négatif de la mesure. Nous sommes prêts et déterminés à poursuivre la lutte ».