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A défaut d’enrayer ce phénomène, elles en atténuent toutefois l’intensité. La Gendarmerie Royale de Khémisset vient de procéder à l’interpellation de trois malfaiteurs qui s’adonnaient à ce sport national ici-bled dont un repris de justice. Tout ce beau monde est impliqué dans une affaire d'agression par jets de pierre ayant entraîné la mort d’une passagère de voiture légère le 7 avril 2018. Le véhicule dans lequel elle voyageait avec son fils, avait été ciblé sur le tronçon autoroutier reliant Sidi Allal El Bahraoui à Tiflet à partir d'un pont, à hauteur du douar Msellat, commune d'Ait Malek dans la province de Khémisset. La dame, d’une soixantaine d’années, avait succombé à son arrivée aux urgences de l’hôpital de Tiflet juste avant son admission. Le coup de pierre fatal avait pulvérisé le pare-brise la blessant mortellement.
Ce n’est pas la première fois que de tels actes criminels se produisent. Les victimes sont légion sur nos routes comme si les accidents meurtriers, trop nombreux et qui nous placent parmi les routes les plus dangereuses du monde, ne suffisaient déjà pas assez à notre peine. Ces agissements n’épargnent malheureusement personne et même des éminences n’y ont pas échappé à l’instar de l’ex-ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser, qui avait expérimenté l’insoutenable légèreté de cette pratique d’un nouveau mode.
Généralement, pour les amateurs de ces jeux pour le moins funestes, c’est la potence qui leur est prononcée par la Justice, dès lors, que mort d’homme est constatée à l’instar de deux de ces malfrats condamnés à mort par la Chambre criminelle de Marrakech, en septembre 2016 pour les avoir sinistrement mis en pratique dans le seul but de dévaliser leurs victimes, une famille (un couple et sa fille) qui avaient rendu l’âme suite à la sombre manœuvre subie.
Pourtant, malgré un arsenal juridique pour le moins assez protecteur, quelques lacunes demeurent et qui, à défaut de réconforter le citoyen, le frustrent si l’on peut dire au regard de jugements rendus écartant la responsabilité de l’un des principaux acteurs puisqu’il a en charge la gestion de l’autoroute, à savoir la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). En effet, dans une affaire de jets de pierre sur l’axe autoroutier Casablanca-Rabat dont ont été victimes des clients-usagers et pour lesquels le tribunal de première instance avait rendu un jugement pour indemnisation (150.000 DH), la Cour d’appel avait blanchi l’ADM estimant qu’elle n’était pas responsable des actes de vandalisme qui pouvaient surgir sur son réseau. Selon la Justice, elle construit des infrastructures conformément aux standards internationaux, y compris les mesures de sécurité, ce que ces faits, devenus récurrents, ne semblent pas étayer. L’ADM aurait mettre par exemple des grillages sue ses ponts en guise de protection comme ce qui se fait sur la rocade casblancaise au niveau de Aïn-Chock.
En attendant, l’ADM, nonobstant cela, continue de plus en plus fort dans son business et prévoit des investissements de l'ordre de 3,5 milliards de dirhams pour la réalisation de projets dits d’avenir. Et comme dirait Jean Ferrat, «laissons glouglouter les égouts».