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Un autre travail publié par The Lancet a consisté à analyser de manière conjointe les résultats de cinq grandes études menées ces dernières années sur ce thème en Grande-Bretagne. Cette méta analyse a révélé qu’une prise quotidienne d’aspirine durant en moyenne plus de six ans et demi diminue le risque de cancer métastatique de 37%. Les bénéfices apparaissent particulièrement spectaculaires dans le cas du cancer de l’œsophage et dans le cancer colorectal.
Ces données encourageantes doivent toutefois être mises en perspective avec les effets secondaires hémorragiques (saignements gastro-intestinaux, accidents vasculaires cérébraux) bien connus qui peuvent être associés à des prises régulières inadéquates et mal dosées d’aspirine. Les nouvelles études ont confirmé que ce risque qui existait bel et bien mais qui diminuait avec le temps, était de loin inférieur aux bénéfices apportés en matière de prévention anticancéreuse.
Pour le Pr Andrew T. Chan (Harvard Medical School), ces travaux ouvrent clairement la voie à l’utilisation de l’aspirine en tant que médicament de prévention des cancers. Le New York Times rappelle pour sa part que de nombreux Américains utilisent quotidiennement des formes pédiatriques d’aspirine pour réduire leur risque avéré de maladies cardiovasculaires dues à des thromboses. Aux Etats-Unis, les médecins restent toutefois extrêmement réticents à recommander à long terme l’utilisation de l’aspirine dans une population saine.
Les publications du Lancet coïncident avec des résultats novateurs diffusés il y a quelques jours par les revues ACS Medicinal Chemistry Letters et Biochemical and Biophysical Research Communications. Ces résultats seront présentés à la réunion annuelle de l’American Association for Cancer Research qui se tiendra à Chicago du 31 mars au 4 avril 2012. Ils concernent la «NOSH-aspirine» qui associe un acide nitrique (NO) et un hydrogène sulfuré (H2S). Cette nouvelle forme hybride de l’aspirine semble avoir la propriété de réduire les tumeurs en bloquant la croissance des cellules cancéreuses si l’on en croit des scientifiques du City College de New York.
Ce nouveau composé à base d’aspirine pourrait être un puissant anticancéreux doué de plus de sécurité et de moins de toxicité que l’aspirine classique traditionnelle. Le site spécialisé Santelog rapporte que cette aspirine d’un nouveau type aurait déjà permis de ralentir la croissance de onze types différents de cellules cancéreuses humaines en culture et ce sans endommager les cellules normales. Les échantillons biologiques provenaient de cancers du côlon, du pancréas, du poumon, de la prostate, du sein et de la leucémie. Selon les chercheurs, la «NOSH-aspirine» montre in vitro une puissance 100.000 fois supérieure à l’aspirine seule.