Lors d’une réunion tenue vendredi dernier, les adhérents ne sont pas allés par quatre chemins pour expliquer que le fonctionnement en dents de scie des performances du Raja est justifié par plusieurs facteurs. A commencer par l’indiscipline qui règne dans le camp des Verts et il était tout à fait normal de voir des joueurs écoper des suspensions pour donner l’exemple aux esprits chauffés.
Autre point relevé par les adhérents concerne le recrutement, opération où le Raja est passé cette saison pour un tout petit client. Les renforcements idoines n’ont pas été effectués alors que le club est appelé cette saison à disputer la Ligue des Champions, épreuve où il aura à croiser le fer avec des sacrés morceaux du football continental. Des machines à gros budget qui ne reculent devant rien pour s’attacher les services de joueurs professionnels dignes de ce nom. Contrairement à un Raja qui ne cesse de se lamenter sur son sort, faisant savoir à tout le monde que son budget est inférieur à celui des grandes équipes africaines. Une excuse devenue stéréotype que le public rajaoui ne devra pas gober à tout moment. Des renforts, avec les moyens de bord, s’imposent pour un club champion et le mercato d’hiver doit être savamment exploité. Si le gardien international Tarik El Jarmouni a ouvert le bal, d’autres recrutements doivent suivre.
Le Raja a besoin de joueurs, non seulement talentueux, mais ne manquant point d’expérience, capables d’apporter un plus à l’équipe. L’élimination d’entrée en coupe de l’UNAF face aux Algériens de l’Entente de Sétif est restée au travers de la gorge des supporters rajaouis.
Les adhérents se demandent aussi comment une formation comme le Raja, engagée sur trois tableaux, ne voit pas confier ses destinées à un directeur technique. Une situation anormale que les dirigeants doivent remédier et le plus tôt sera le mieux pour une équipe sommée à jouer les premiers rôles. Et pour faire partie des abonnés du devant de la scène, l’encadrement technique doit être à la hauteur des ambitions du club. Il faudrait garder à l’esprit que ce sont ces mêmes adhérents qui étaient derrière le « limogeage » du coach brésilien Carlos Mozer, qui fustigent désormais le staff technique conduit par Jose Romao. Un Romao présenté à son arrivée comme le sauveur des Verts, mais au fil des journées, il s’est avéré que le bonhomme n’a pu déclencher le déclic tant attendu, se contentant en quatre matches de glaner uniquement cinq petites unités : une victoire contre le Kawkab à Marrakech, deux nuls à domicile devant le Moghreb de Tétouan et le Difaâ Hassani d’El Jadida et une première défaite en championnat face au FUS de Rabat.
Quant à Carlos Mozer, sur cinq rencontres, il a pu empocher 9 points : deux matches gagnés contre les FAR et le KAC de Kénitra et trois issues de parité à l’extérieur devant le Hassania d’Agadir, le Wydad de Fès et l’Association sportive de Salé.
Bref, il était grand temps pour secouer le cocotier à l’approche du derby, prévu pour la douzième journée. Un classique qui coïncidera avec l’entame du deuxième tiers du championnat, phase où toute erreur sera certainement fatale.
La bonne opération de l’OCK
L’Olympique de Khouribga a pris le meilleur en dehors de ses bases sur les FAR (1-0), vendredi en ouverture de la dixième journée du championnat de première division de football. L’unique but de la partie a été signé Amzil à la demi-heure du jeu. Une victoire qui permet à l’OCK de partager provisoirement la 4ème place avec le Raja (14 pts), au moment où les FAR occupent conjointement la 12ème place avec le WAF. A propos du WAF, après avoir mené au score face au MAS durant le premier half, but de Bilal Dankir, il s’est fait rejoindre au score à la 52ème minute, suite à un penalty transformé par Driss Belamri. Après ce match nul, le MAS est 9ème en compagnie du FUS avec un total de douze points.