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Des scientifiques britanniques ont démontré pour la première fois comment la sérotonine, une substance neurochimique, guide les abeilles en leur permettant de détecter les fleurs riches en toxines. Leur étude révèle en effet que les abeilles ayant été malades après avoir consommé un nectar, sont ensuite capables de reconnaître et éviter les fleurs toxiques grâce à leur odeur. Cette découverte est loin d'être anodine. Directrice du Honeybee Lab, le Dr Geraldine Wright souligne que si les chercheurs parviennent à comprendre la façon dont les abeilles détectent ces toxines, ils pourraient identifier les fleurs qui n'en contiennent pas, et ainsi protéger les abeilles dont la surmortalité est particulièrement inquiétante depuis plusieurs années. Mais pour l'instant, Geraldine Wright se dit inquiète à l'idée que la capacité des abeilles à reconnaître le nectar qui les a rendues malades ne leur soit plus réellement utile. "Le problème est que les abeilles pourraient être obligées de se nourrir de nectar toxique car elles n'ont pas d'autre choix, par exemple lorsqu'on les introduit dans un grand verger pour sa pollinisation", explique-t-elle. Et d'ajouter : "A une époque où les populations d'abeilles sont vulnérables et sous pression, ces recherches sont indispensables à leur survie. Il n'est pas logique que les plantes empoisonnent les pollinisateurs dont elles ont besoin pour survivre. Les toxines sont peut-être présentes pour protéger les plantes des fourmis, nous n'en savons rien. Mais ce que nous savons, c'est qu'un certain nombre d'espèces végétales au Royaume-Uni produisent des toxines et que par manque de choix, les abeilles sont forcées de s'en nourrir".