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Percées diplomatiques et développement tous azimuts
En effet, le 1er août 2012, la commission des «droits et libertés» a adopté, grâce aux voix des députés (et députées) islamistes, un texte équivoque stipulant que «l’Etat assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, selon le principe de complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant qu’associée de l’homme dans le développement de la patrie».
Pourtant l’article 22 du projet de la nouvelle constitution stipule que «les citoyens sont égaux dans leurs droits et leurs libertés et devant la loi, sans discrimination d’aucune sorte». Les droits de la femme se trouvent ainsi annexés à ceux de l’homme. La femme n’est donc plus une citoyenne à part entière, selon la lecture de ce texte qui suppose que la notion de femme soit uniquement définie en fonction de l’homme et non en fonction de sa propre citoyenneté.
Ce projet de texte de loi risque de bouleverser tout le cadre juridique des relations entre les hommes et les femmes, remettant ainsi en cause les lois basées sur le principe d’égalité entre les sexes, consacrées par le Code du statut personnel.
Bien que non encore voté en séance plénière, ce texte a soulevé un véritable tollé au sein de nombreuses associations tunisiennes qui y ont vu un appel à la vigilance. Elles n’arrivent pas à comprendre comment on peut en arriver là dans un pays qui a toujours joui d’un statut avant-gardiste par rapport à la question des droits des femmes. L’hégémonie du parti islamiste au sein de la Constituante est pointée du doigt. Beaucoup ont vu dans son ascension au pouvoir une réelle menace pour les acquis de la femme. Les rumeurs parlent même d’un possible retour à la polygamie.
La société civile n’est pas restée les bras croisés. Elle fait circuler sur la Toile une pétition, à l’adresse de l’Assemblée nationale constituante, marquant l’engagement de la société civile aux droits de la femme et, notamment, au principe d’égalité soulignant que «la femme est citoyenne au même titre que l’homme et ne doit pas être définie en fonction de lui». Les appels à manifester se multiplient. Les activistes féminines organisent des marches et des manifestations pour défendre leur égalité et demander le retrait définitif de l’article controversé en question. Une bataille rangée qui se fera cette fois entre les Tunisiennes elles-mêmes : d’un côté les adeptes d’une situation qui les confine au rang de sous-hommes et, de l’autre, celles qui défendent farouchement leurs libertés. Un vrai bras de fer.