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En effet, ces activistes ont fustigé la méthodologie adoptée par le gouvernement pour traiter la question féminine et ils se sont élevés contre les projets de loi rétrogrades élaborés par le département de Bassima Hakkaoui. Notamment le projet de loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes et celui concernant la mise en place de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.
Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour faire taire ces activistes et les chasser de la salle où se déroulait cet évènement.
« Action féministe hier soir (Ndlr. Mardi) au Théâtre national Mohammed V durant l'allocution de Bassima ! On y voit ma pancarte Avortement pour toutes ! My body is mine... #WomensRight», a écrit hier Ibtissame Lachgar, l’une des activistes qui ont pris part à cette protestation, sur sa page Facebook. Elle a, par ailleurs, critiqué quelques médias électroniques qui ont tenté de semer la zizanie en comparant leur action à celle des Femen. «Nous avions organisé cette action durant l’allocution de la ministre Bassima Hakkaoui, pour dénoncer le fait que les droits des filles et des femmes soient bafoués au Maroc ! Mais please please please les médias, quel rapport avec les Femen ?», a-t-elle mis en garde.
Par ailleurs, la coalition du Printemps de la dignité et le Réseau national "Anaruz" des centres d'écoute ont estimé, mardi à Rabat, que la nouvelle mouture du projet de loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes, adoptée le 17 mars courant en Conseil de gouvernement, fait fi des critères de législation en matière de traitement de la violence.
Citant ces ONG, l’agence MAP a précisé en substance que la version adoptée ignore les exigences de la protection des femmes victimes de violence, ont ajouté les deux organes associatifs lors d'une conférence de presse, exprimant leur protestation contre le « revers » que véhicule cette mouture élaborée loin de toute approche participative.
Les deux organisations, qui avaient rendu public le 12 mars dernier un communiqué sur ce même sujet, ont également indiqué que le texte actuel a fait machine arrière concernant le cadre conceptuel des formes de violences citées par la première version et n'a gardé, en effet, qu'une définition tout aussi générale que laconique de la « violence ».
Cela, ont-ils prévenu, conduira à l'impunité pour ce qui est des violences exclues par ladite définition.
Le projet actuel, déplore-t-on, a été également élaboré sans égard aux prérequis fondamentaux d'une législation indépendante visant la lutte contre la violence basée sur le genre, notant « qu'on a réduit la réforme à des amendements partiels et disloqués du Code pénal ».
A ce propos, Zahra Wardi, membre du bureau national de l’Union de l’action féministe (UAF) a affirmé dans une déclaration à Libé que toutes les associations défendant les droits des femmes sont unanimes à rejeter les projets gouvernementaux concernant les droits des femmes. Elle a déploré que la ministre PJD n’ait pas pris en compte toutes les remarques et les recommandations des associations des droits des femmes dans l’élaboration de ces projets (sur la lutte contre les violences faites aux femmes et sur la mise en place de l’Autorité). « Les projets de la ministre reflètent l’idéologie de son parti. C’est là où réside la pomme de discorde entre nous et la ministre », a-t-elle conclu.