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En effet, au regard des réserves de stocks bien basses, la crise est là et bien réelle et ce, même si les niveaux vacillent en jaune entre les 2/7 jours. L’ambiance n’est hélas pas à l’optimisme. Le décalage entre l'offre et la demande est une vérité accablante car on tourne autour du 1% de bénévoles qui se plient à cette civilité qu’est le don du sang, loin d’une bonne moitié du seuil mondial que recommande l’OMS (2% de la population doit donner régulièrement son sang).
A se demander quelles en seraient les conséquences si nous venions à affronter un évènement malencontreux majeur, d’où la fatalité du geste citoyen quand on ne s’y prête pas.
On n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait de Casablanca dont le Centre de transfusion, cahin-caha se doit de satisfaire la demande de quelque 200 cliniques et centres hospitaliers.
Alors comment inciter le citoyen marocain à se laisser piquer pour répondre à des besoins pressants qui, en cas de manque seraient vitaux à notre santé ? Nos centres de transfusion et leur autorité de tutelle ne sont hélas pas exempts de tous reproches au vu des campagnes de communication peu convaincantes menées jusqu’ici afin d’exhorter le Marocain à leur rendre visite. Bref, la sensibilisation est plus que jamais de rigueur.
De plus, en cherchant à fidéliser ‘’une clientèle’’ de donateurs d’une certaine tranche seulement, ils ne ciblent pas un pan de la population qui s’avérerait essentiel de par une fidélité plus longue dans le temps, à savoir les jeunes.
Nos responsables se doivent aussi de comprendre qu’une structure d’accueil plus regardante que celle qui a amoché l’image de l’hôpital public au Maroc, un matériel plus adéquat, du personnel plus performant et à l’écoute et bien d’autres dysfonctionnements à gommer, sont plus d’actualité aujourd’hui, histoire de mettre encore plus en valeur leur action noble menée au quotidien.
Quand on sait aussi que l’on passe une demi-journée pour donner son sang, à cause des contraintes de l’organisation hospitalière on comprend pourquoi les Marocains manifestent tant d’hésitation à se laisser piquer.
Enfin, il serait bon de savoir au passage pour ceux ou celles qui, malgré le ton du ‘’verre à moitié vide’’ de cet article, iront braver les 10 à 20 minutes de la prise de sang, que les dons se doivent d’être réguliers et constants, car la durée de vie des produits sanguins est limitée à cinq jours pour les plaquettes et à 42 jours pour les globules rouges. De plus, l’âge de la population ciblée doit osciller entre 18 et 60 ans, cette dernière devant évidemment être en bonne santé.