-
L'Office des changes publie une circulaire relative aux mesures d'assouplissement et de simplification du régime de voyages pour études à l'étranger
-
Les enjeux du développement durable en débat à Fès
-
OQTF pour se débarrasser de ses migrants : Un truc qui ne marche pas à tous les coups
-
L’Algérie, en grande pestiférée du Sahel
-
Un rapport britannique sur la sécurité alimentaire braque les projecteurs sur les relations agricoles avec le Maroc
La diaspora marocaine compte certes plus de trois millions de personnes dont 80 % sont en Europe, 13,5 % dans les pays arabes, 5,5 % en Amérique du Nord et 1 % en Afrique subsaharienne, un continent avec lequel le Maroc a tissé, à travers son histoire, des liens culturels, sociaux et politiques très profonds.
Cette diaspora a transféré vers le Royaume des milliards d'euros qui ont fait non seulement l'heur de nombreuses familles, mais aussi le bonheur de quelques ministres des Finances qui avaient du mal à boucler leurs budgets.
De cette diaspora aussi, beaucoup de personnalités publiques ont émergé, donnant ainsi une plus grande visibilité aux Marocains du monde.
L'exposition organisée jusqu'au 7 novembre par le CCME sous le Haut patronage de S.M. Mohammed VI sous le thème «Résonnances : artistes marocains du monde», nous permettra de nous en faire l'idée la plus proche possible de la réalité.
En accrochant leurs œuvres sur les cimaises du musée de Marrakech, Aziza Alaoui (Mexique); Wafae Ahalouch El Keriasti (Pays-Bas); Mohamed Ezoubeiri (Etats-Unis), Chourouk Hriech (France); Charif Benhelima (Belgique); Fouad Bellamine (France); Hicham Benohoud (France); Mohamed El Baz (France); Lalla Essaydi (Etats-Unis); Mounir Fatmi (France); Bouchra Khalili (France); Najia Mehadji (France); Malik Najmi (France); Ilias Selfati (Espagne) et Abderrahim Yamou (France), nous permettront d'appréhender, sous un jour nouveau, la problématique de la double fidélité au pays d'origine et au pays d'établissement. Lequel dilemme pourrait se résoudre, selon certains spécialistes, dans le respect des valeurs universelles et l'intégration des spécificités. Soit ! Mais, pour les milliers de Marocaines et de Marocains du monde qui excellent dans le domaine de la recherche scientifique ou des affaires et qui demeurent très attachés à leurs origines et à leur histoire, le problème se pose certainement en des termes moins prosaïques.
Le gouvernement, qui a pris acte de cela, a pris donc une série de mesures destinées à convaincre ces cadres de revenir et de mettre leurs compétences au service de leur pays d'origine.
Pour les pousser à franchir le pas, il ne lui reste qu'à leur assurer toutes les commodités de leur réinsertion professionnelle en leur garantissant un statut professionnel identique à celui acquis dans le pays d'accueil ainsi que le niveau de rémunération et tous les autres avantages annexes. Ce qui est quasiment impossible au regard des conditions imposées actuellement par le marché du travail. Et même si cela était réalisable, le fait même de réduire la problématique du retour des cadres établis à l'étranger à de simples questions de salaires et de conditions matérielles ne tient pas la route.
Aux conditions historiques que tout le monde connaît, une autre réalité s'est, en effet, greffée. Exception faite de quelques secteurs, le marché du travail n'offre pas de perspectives en termes de mise à niveau des connaissances, d'acquisition du savoir et des dernières technologies.
La bataille du retour, si bataille il y aura, se pose donc aussi en ces termes : comment convaincre des Marocains du monde qui travaillent dans de prestigieux organismes, qui sont chefs de services dans des hôpitaux renommés, professeurs émérites ou cadres supérieurs dans des secteurs de pointe de rentrer pour être affectés dans des structures qui n'offrent aucun avantage comparatif en termes de gestion de carrière, d'acquisition des connaissances ou de formation continue ?