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Après deux jours de débats, ce texte non contraignant a été voté par 114 voix contre 18 et 44 abstentions. Israël et les Etats-Unis ont voté contre, de même que plusieurs Européens, illustrant les divisions de l'UE sur le sujet.
Récusant la résolution, le ministre israélien des Affaires étrangères a jugé l'Assemblée générale de l'Onu «complètement déconnectée de la réalité».
Israël, poursuit-il dans un communiqué, se réserve toujours un «droit à l'autodéfense» et «continuera à protéger ses citoyens du terrorisme international».
Le texte s'appuie sur les conclusions du rapport sur l'intervention israélienne dans le territoire palestinien, en décembre et janvier derniers, établi par le juriste sud-africain Rochard Goldstone et commandé par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu.
Dans son rapport, rendu public le 15 septembre, le juriste fustige les deux parties mais réserve ses traits les plus durs pour Israël. Le conflit s'est soldé par la mort de près de 1.400 Palestiniens et de treize Israéliens.
L'adoption de cette résolution, qui n'a aucun caractère contraignant, est peu susceptible de déboucher sur les enquêtes qu'elle réclame, mais elle représente un succès diplomatique pour les pays arabes, promoteurs du texte.
Celui-ci appelle Israël et «la partie palestinienne», suivant l'expression utilisée par Goldstone, à ouvrir dans les trois mois des enquêtes crédibles relatives aux accusations de crimes de guerre.
Il demande en outre au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, de soumettre le rapport au Conseil de sécurité et de revenir devant l'Assemblée dans trois mois pour lui présenter l'état de mise en œuvre des recommandations «avec l'idée d'envisager d'autres actions» aux Nations unies.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité s'opposent à l'examen du rapport par cet organe, selon des diplomates, aussi est-il peut probable que le conseil s'en saisisse.
Les aspirations européennes à parler d'une seule voix ont pour leur part trouvé leurs limites lors de ce vote, qui a vu un éparpillement des voix des Vingt-sept.
Ainsi l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont voté contre la résolution. L'Irlande, le Portugal, Malte, la Slovénie et Chypre l'ont adopté.
Les 13 autres Etats membres de l'UE, dont la France et la Grande-Bretagne, se sont abstenus.
La plupart des pays en développement ont voté en faveur de la résolution, dans le sillage de pays arabes qui ont défendu le rapport durant les débats, réclamant la fin de ce qu'ils ont appelé l'impunité israélienne.
Le vice-représentant permanent de l'Etat sioniste aux Nations unies, Daniel Carmon, a estimé que la résolution «légitimait un rapport profondément imparfait, inégal et partial, œuvre d'un Conseil des droits de l'homme discrédité et de son travail politisé qui foule aux pieds le droit et les faits».