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Elle a, en outre, appelé à former les agents d'autorité et la police pour renforcer leurs capacités à identifier les victimes de la traite, soulignant que les différents intervenants, dans ce domaine, doivent agir en synergie pour centrer leurs efforts sur la protection des victimes de la traite.
Le document américain reproche au Maroc son non-respect des normes minimales pour l'élimination de la traite et son incapacité à déployer des efforts croissants pour lutter contre ce fléau.
Pour le département d’Etat américain, le Royaume manque d’abord d’un corpus législatif unique englobant l’ensemble des textes traitant la lutte contre la traite. Un vide juridique considéré comme un sérieux obstacle à poursuivre avec succès la lutte et un facteur de confusion chez les fonctionnaires chargés d’appliquer la loi.
Un vide qui s’ajoute aussi au manque de communication de données sur les enquêtes, les poursuites ou les condamnations des délinquants sexuels et de trafic de main-d'œuvre. En effet, le rapport pointe du doigt l’absence de mise au point d’un système efficace de collecte de données en matière d'application des lois anti-traite, ce qui continue à empêcher le gouvernement d'être en mesure de communiquer les statistiques en temps opportun. Ainsi, ce dernier n'a-t-il pas fourni de statistiques officielles sur le nombre de victimes identifiées de la traite pour l’année 2012 alors qu’une ONG internationale a indiqué avoir aidé 36 victimes de la traite en 2012.
Les rédacteurs du rapport critiquent également le peu de progrès réalisés dans l'identification proactive des victimes de la traite parmi les groupes vulnérables, en particulier la communauté des migrants subsahariens et la protection des victimes étrangères de la traite.
Selon le document, le gouvernement n'a pas développé de procédures systématiques pour identifier de manière proactive les victimes de la traite, et il a continué à déployer peu d’efforts dans l’identification des victimes de toutes les formes de traite des personnes.
Ceci d’autant plus qu’il a limité ses efforts à fournir les effectifs et les ressources financières suffisantes pour protéger les victimes de la traite humaine. Ainsi, le rapport a-t-il mis à l’index l’absence de logements pour les victimes de la traite et d’allocations à ce propos.
Pire encore, le département d’Etat américain estime que le Maroc manque de politique destinée à protéger les victimes de la traite. Des informations émanant des ONG révèlent que les autorités ont arrêté, détenu et expulsé des victimes étrangères de la traite au cours de l'année.
Les migrants sans papiers qui sont arrivés d'Algérie, dont certains peuvent être victimes de la traite, ont été généralement expulsés vers la frontière algérienne, souvent sans eau ni nourriture. Selon certaines sources citées par le rapport, les autorités gouvernementales ont mené des arrestations massives de Subsahariens à Oujda donnant lieu à l’expulsion de 5.400 migrants en situation irrégulière en Algérie. « Il n'y avait aucune preuve suggérant que les autorités ont fait des efforts pour identifier les victimes potentielles de la traite parmi ceux qui ont été arrêtés et déportés », a conclu le rapport.