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Cette conjoncture favorable a profité, «non seulement aux céréales mais aux autres cultures et à travers les différentes régions du Royaume», pour reprendre les propos du ministre de l’Agriculture qui n’a pas, non plus, caché sa satisfaction quant au bilan d’une année du lancement du Plan Maroc Vert.
Toutefois, force est d’admettre que la modernisation de l’agriculture ne sera effective qui si le Royaume parvient à garantir sa sécurité alimentaire, améliorer le rendement de ses cultures, rehausser le niveau de vie des petits exploitants et à se libérer des aléas climatiques.
Cette rencontre a été marquée par la signature de six contrats-programmes couvrant la période 2009-2015 et portant sur un investissement s’élevant à plus de 87 milliards de dirhams et concernant 900 projets agricoles. Ces contrats-programmes portent notamment sur une contribution du Fonds international de développement agricole (8 millions de dollars sur dix ans), un crédit de l’Agence française de développement (50 millions de dollars), Attijariwafa bank (25 milliards de dirhams d’ici 2013), Groupe Banques populaires (20 milliards de dirhams) et avec le Crédit agricole du Maroc dans le cadre de l’accompagnement du financement du Plan Maroc Vert. Un fonds de stabilisation prudentielle a été également créé par le Crédit agricole qui semble se démarquer des autres banques par ses offres diversifiées. A noter que des contrats ont été également signés entre le gouvernement et les associations professionnelles dans le cadre du développement des filières céréalières (15,5 milliards de dirhams), de la viande rouge (10 milliards de dirhams), l’oléiculture (29,5 milliards de dirhams), les agrumes (12 milliards de dirhams), le secteur laitier (12 milliards de dirhams) et les semences (765 millions de dirhams).
Par ailleurs et dans une lettre adressée aux participants à ces Assises, le Souverain a, outre la mise en valeur des réalisations dans le cadre du Plan Maroc Vert ainsi que les réformes institutionnelles, considéré que «l’adoption de plans agricoles régionaux constitue la clef de voûte pour l’ancrage régional et la mise en œuvre territoriale de cette stratégie nationale de l’agriculture».
Pour ce qui est du bilan d’une année de mise en œuvre du Plan Maroc Vert, « il est largement satisfaisant même s’il y a des contraintes à surmonter », a indiqué le ministre de l’Agriculture. En somme, des investissements de plus de 12 milliards de dirhams ont été réalisés. Jusqu’à aujourd’hui, 15 à 20 projets sont en phase de réalisation. Cette année a été également marquée par la déclinaison du Plan Maroc Vert par région et la mise sur les rails du modèle de l’agrégation. A cela s’ajoutent évidemment les réalisations à caractère institutionnel, en particulier, la création de l’Agence pour le développement agricole, de l’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire, la réforme des Chambres d’Agriculture, la restructuration du ministère de tutelle ainsi que l’élaboration de la loi relative à la valorisation des produits du terroir.
A noter que la déclinaison du Plan Maroc Vert en Plans agricoles régionaux (PAR) consiste à élaborer une vision et une offre agricole régionalisées, respectant l’équilibre entre les deux piliers du Plan Maroc Vert : le développement d’une agriculture à haute valeur ajoutée d’une part et la mise à niveau solidaire du tissu d’autre part.
Cette démarche doit permettre par ailleurs d’engager le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et ses partenaires régionaux autour d’objectifs communs et de mobiliser les fonds régionaux et nationaux, les organismes de crédit, les investisseurs, ainsi que les autres bailleurs de fonds désireux de soutenir le Maroc, dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert.
Les PAR ont permis d’identifier plus de 300 projets visant soit une reconversion, une valorisation ou une diversification en faveur de nouvelles niches de production. Au total, 500 à 600 000 exploitants sont ciblés, soit 3 millions de ruraux. Les superficies concernées représentent moins de 10% de la surface agricole utile tandis que les investissements requis sont évalués entre 16 et 18 milliards de dirhams sur 10 ans.