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Ces nouveaux travaux publiés lundi aux Etats-Unis dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences (PNAS), remettent totalement en question les résultats du séquençage d'ADN récupéré sur des os du plus ancien australien mis au jour appelé l'Homme de Mungo.
Les résultats de la première étude avaient été interprétés par l'équipe scientifique comme la preuve que les Aborigènes n'avaient pas été les premiers Australiens.
Selon eux, l'homme de Mungo appartenait probablement à une lignée éteinte d'humains modernes qui avaient occupé ce continent avant les Aborigènes.
Les chercheurs du centre de recherche de l'évolution humaine (RCHE) de l'Université australiennne de Griffith ont récemment utilisé de nouvelles techniques de séquençage de l'ADN ancien pour ré-analyser les ossements de l'homme de Mungo qui avait été découvert dans la région des lacs Willandra, dans la partie la plus à l'ouest de la Nouvelle Galles du sud.
C'est une région où l'on trouve des restes fossilisés d'une série de lacs et de formations de dunes datant du pléistocène ainsi que des indices archéologiques d'une occupation humaine remontant à une période allant de 60.000 à 45.000 ans.
Le professeur David Lambert du Centre RCHE a expliqué qu'il n'y avait aucun doute sur le fait que cette interprétation des conclusions du séquençage de l'ADN de l'homme de Mungo était erronée.
"L'échantillon d'ADN de cet ancien australien que nous avons retesté contient des séquences d'ADN de cinq différents européens, ce qui suggère qu'il s'agit totalement d'une contamination d'autres ADN", conclut-il.
Le professeur Lambert indique aussi qu'il a ré-analysé avec son équipe les restes de plus de vingt anciens habitants de la région des lacs Willandra. "Nous avons pu aussi récupérer de l'ADN de l'un des plus anciens habitants qui reposait à proximité de l'endroit où l'Homme de Mungo était initialement enterré", explique le scientifique.
"En ré-analysant les échantillons d'ADN avec des technologies plus avancées, nous avons pu établir de façon solide que les Aborigènes australiens ont bien été les premiers habitants d'Australie", tranche le professeur Lambert.
"Nous savons désormais que des informations génétiques de valeur peuvent être extraites des restes d'aborigènes australiens", ajoute-t-il.