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Avec cette nouvelle mouture, le Sars-CoV-2 semble avoir retrouvé de la vigueur et sa transmissibilité accrue pourrait nous donner un peu de fil à retordre dans les semaines à venir. Mais, pas de panique, les infections à répétition et les vaccinations ont rendu le virus moins dangereux au fil du temps.
Que sait-on exactement de ce variant JN.1 ? Il est un descendant du variant BA.2.86 et se distingue par une trentaine de mutations, dont l'une sur la protéine Spike qui est la cible des vaccins. Ces mutations semblent lui conférer un avantage de transmissibilité tel qu'il pourrait devenir dominant très rapidement, sans doute d'ailleurs qu'il l'est déjà aujourd'hui.
Cependant, aucune indication n'indique qu'il est associé à des formes graves de la maladie. Du côté symptômes, rien de bien nouveau, ce nouveau variant semble tenir la ligne de ses prédécesseurs en donnant de la fièvre, de la toux, le nez qui coule et une fatigue parfois sévère.
Dans son bulletin sur la situation épidémiologique couvrant la période du 16 au 22 décembre, le ministère de la Santé et de la Protection sociale fait état de 109 nouveaux cas d'infection au Covid-19, sans enregistrer de décès mais en raison du faible nombre de tests, le nombre de cas n'est plus une donnée solide.
Pour l'heure, bien qu'il fasse l'objet d'une surveillance, ce variant n'est pas responsable d'une augmentation des hospitalisations, ni associé à des formes graves chez les personnes qui ne présentent pas de risque particulier. Rien ne laisse donc penser que le JN.1 soit particulièrement inquiétant. Et la grande différence par rapport aux premières vagues est que la population n'est pas naïve face au virus.
Grâce à la vaccination, nous bénéficions déjà d'un certain niveau de protection. Même si les nouveaux variants échappent plus facilement à notre réponse immunitaire, nous sommes davantage protégés contre les formes sévères.
Bien que les experts affirment que JN.1 n'affiche pas de caractéristiques fortement
virulentes, sa capacité de transmission accrue pose des défis potentiels à la gestion de la pandémie. Les spécialistes insistent cependant sur l'importance de la vaccination. Dr Redoine.O, médecin anesthésiste-réanimateur, souligne que la population, grâce à la vaccination, bénéficie déjà d'un certain niveau de protection. «Bien que les nouveaux variants puissent échapper plus facilement à la réponse immunitaire, la protection contre les formes sévères demeure», estime-t-il.
Les campagnes vaccinales contre le Covid-19 et la grippe visent à renforcer cette protection. Même si le succès attendu n'a pas été atteint, Dr Redoine.O insiste sur le fait qu'il n'est pas trop tard pour se faire vacciner, soulignant la possibilité d'une double vaccination contre le Covid et la grippe.
Pour le moment, les données relatives à la vaccination au Maroc indiquent que près de 25 millions de personnes ont reçu au moins une dose, plus de 23 millions deux doses et 6.8 millions de personnes ont bénéficié de trois doses, tandis que plus de 61.000 ont reçu la quatrième dose.
Alors que le variant JN.1 soulève des inquiétudes légitimes, il est crucial de maintenir la vigilance plutôt que de céder à la panique.
Les spécialistes rappellent qu'il est important de ne pas baisser la garde quant aux gestes barrières. Pour limiter le risque, il est important de prendre toutes les dispositions lors des rassemblements familiaux, en particulier auprès des personnes à risques (personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes, etc) qui sont susceptibles de faire des formes graves.
Pour les autres, l'immense majorité qui n'entre pas dans les catégories à risque, une infection par JN.1 ne présentera pas plus de risques que ses prédécesseurs, surtout si vous avez déjà été au contact du virus par la vaccination ou une infection passée.
Faire attention dans les transports en commun et mettre à jour son carnet vaccinal à la fois pour le Covid mais aussi pour la grippe sont également fortement recommandés. En effet, la responsabilité individuelle et collective demeure essentielle pour contenir la progression du virus.
Mehdi Ouassat