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Souad s'arrête et essuie ses larmes. Une voisine essaie de la consoler. Elle reprend avec difficulté: «On l'a emmené au centre où il a été vacciné, mais ils ont refusé de l'accueillir. Nous avons fait de même dans d'autres hôpitaux publics et le résultat était le même. Le comble, c'est que certains médecins ont reproché à mon père de s'être fait vacciner. Ils nous ont affirmé que le vaccin pouvait se révéler dangereux dans certains cas et qu'eux-mêmes n'ont pas osé se faire vacciner. On a été obligés de nous rendre dans une clinique privée ». Pour les voisins de L'haj, son cas sème le doute et fait peur. Il est devenu un sujet de conversations et de polémiques. Pour les hésitants, pas question d'y aller. Pour ceux qui ont des doutes, L'haj est la preuve ultime de la dangerosité du vaccin. Et entre ceux qui croient au complot américano-sioniste et ceux qui croient en la cupidité des grands laboratoires des médicaments, la vérité se perd et la question reste posée : le vaccin est-il dangereux?
De pareils vaccins antigrippaux existent depuis plus de 60 ans. Ils ont largement fait preuve de leur innocuité dans tous les groupes d'âges, mais avec quelques effets indésirables graves mais rares. Certains effets négatifs tiendront de la pure coïncidence, c'est-à-dire qu'ils sont liés avec le temps à l'administration du vaccin, mais pas directement causés par lui.
Pour les antiviraux et les vaccins utilisés dans le cadre de la grippe A, il existe deux types d'antiviraux : l'Oseltamivir (Tamiflu, Genflu) et Zanamivir (Relanza). Ils sont utilisés en traitement précoce ou en prévention pour réduire la capacité de reproduction du virus, mais ils n'immunisent pas comme un vaccin. Ils stimulent seulement la production d'anticorps contre certains composants du virus de la grippe. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, il n'existe aucun vaccin contre le nouveau sous-type du virus grippal A/H1N1 et les vaccins contre la grippe saisonnière ne semblent pas conférer une protection suffisante. Concernant les risques des deux vaccins, certains sont connus, d'autres continueront à être découverts.
Pour l'Oseltamivir, les études ont montré que son utilisation chez les adultes et les adolescents provoque des vomissements, des nausées, des céphalées, des signes neurologiques ou psychiatriques, de convulsions, de délire, d'altération de la conscience, de confusion, de comportement anormal, des hallucinations, des agitations et des anxiétés.
Pourtant, ces effets indésirables restent, selon un bulletin d'information du Centre national de la pharmacovigilance du Maroc, passagers et se sont manifestés en général après la première dose. Leur fréquence est réduite si le médicament est pris avec des aliments.
Le Centre a aussi noté que d'autres effets indésirables ont été observés lors de commercialisation de ce vaccin, comme les affections du système immunitaire, neuropsychiatriques, oculaires, cardiaques, gastro-intestinales, de la peau et du tissu sous-cutané et hépatobiliaires.
De côté du Zanamivir, les études ont montré chez les adultes, les adolescents, les enfants de 5 ans et plus, des oppressions de gorge et de poitrine, une sensation d'essoufflement (dyspnée), des difficultés subites de respiration (bronchospasme), des réactions allergiques du visage, de la bouche et de la gorge. D'autres effets sont enregistrés tels que modifications du comportement, confusion, absence de réaction, hallucinations, délire et convulsions avec ou sans perte de connaissance. Concernant, les quelques décès survenus chez des sujets vaccinés, l'OMS a affirmé qu'il n'y a aucun lien direct avec le vaccin contre la grippe pandémique et que la plupart des personnes qui avaient contracté le nouveau virus A ont présenté des symptômes de type grippal et se sont rétablies sans traitement antiviral.
Pourtant, pour la famille de L'haj, ce débat est loin de leurs préoccupations. Elle a décidé d'engager des poursuites judicaires contre l'Etat marocain.