Le stratagème d’Israël à Gaza pour tuer encore plus d’innocents ! Le faux enlèvement du soldat Hadar Goldin


Par Rachid Wahib (Maghrebinfo)
Mardi 5 Août 2014

Le stratagème d’Israël  à Gaza pour tuer encore plus d’innocents ! Le faux enlèvement du soldat Hadar Goldin
Tous les prétextes sont bons pour Israël, même celui de fomenter le faux enlèvement du soldat Hadar Goldin pour tuer encore plus, des innocents... Depuis la disparition du soldat israélien vendredi dernier, un déluge de bombes s’est abattu sur Gaza faisant en représailles encore plusieurs centaines de morts, malgré les déclarations du Hamas qui démentait catégoriquement l’enlèvement, même le président Obama est tombé dans le piège de la manipulation israélienne.
Pourtant une déclaration du délégué  permanent d’Israël auprès de l’organisation des Nations Unies, Ron Prosor, avait  démenti catégoriquement l’information «Il n’y a pas de soldat israélien enlevé, ce ne sont que des fausses rumeurs» avaient déclaré le diplomate israélien aux journalistes rassemblés devant la salle du Conseil de sécurité de l’ONU. Aujourd’hui, la déclaration et l’aveu d’Israël confirme la manipulation : le soldat israélien Hadar Goldin, présumément enlevé par des militants du Hamas dans la bande de Gaza, est mort au combat dans le cadre de l’opération israélienne à Gaza, a déclaré l’armée israélienne.
 Un mensonge prémédité qui aura coûté la vie à plus de 100 personnes qui ont été massacrées en représailles à ce faux enlèvement. Ou sont  les Arabes quand la Palestine est victime de manipulation et du génocide d’Israël, qui massacre en continu le peuple Palestiniens ? Que fait la communauté internationale devant les stratagèmes de l’état sioniste pour massacrer en toute impunité,  enfants, femmes, et vieillards ?  Ce carnage des palestiniens de Gaza est un vrai génocide programmé, un crime contre l’humanité envers tout un peuple et un drame des plus tragiques. Après près d’un mois de guerre contre la bande de Gaza. L’armée israélienne ne retient plus ses coups. Plus de 1800 Palestiniens ont été tués et au moins 8500 blessés. Des quartiers entiers de Gaza-ville ont été détruits, des villes comme Beit Hanoun ont été réduites à l’état de ruines. Des centaines de milliers de personnes sont obligées de trouver refuge dans les écoles de l’ONU, toutes peu sûres. Si l’on en croit la propagande officielle du gouvernement de Tel-Aviv, tout aurait été déclenché par le rapt puis le meurtre de trois jeunes étudiants d’une colonie de Cisjordanie. Mais Tel-Aviv, qui se présente toujours en victime, voudrait faire croire que son but est de détruire des tunnels. En réalité, l’objectif politique est de diviser à nouveau les Palestiniens et empêcher la création d’un État.
 Comme a déclaré Benyamin Netanyahou, le Hamas serait responsable, il faut le détruire. Il savait pourtant depuis le début que la direction de ce mouvement palestinien n’était en rien impliquée dans ces odieux assassinats. Le prétexte était tout trouvé pour une nouvelle guerre, approuvée par les chancelleries occidentales, Washington et Paris en tête, sous prétexte qu’Israël avait le droit de se défendre. Et les Palestiniens le droit de mourir, si l’on comprend bien?! Si l’on en croit Netanyahou, l’opération israélienne viserait à détruire les tunnels qui passent sous la frontière. Comme s’il découvrait cette réalité?! Pourquoi alors mène-t-il cette guerre et pourquoi précisément maintenant? Celle-ci n’a pas été déclenchée n’importe quand. Elle survient alors qu’après près d’un an, les «négociations» menées entre Palestiniens et Israéliens sous l’égide des États-Unis (souvent dans le plus grand secret des thèmes traités et des arguments avancés par les deux parties) ont échoué. Elles ont échoué parce qu’Israël a refusé de stopper son processus de colonisation des terres palestiniennes et n’a même pas respecté ses engagements quant à la libération d’un dernier contingent de prisonniers.  
Comment discuter des frontières du futur État palestinien quand c’est la politique du fait accompli qui prévaut sur le terrain? Année après année, sous prétexte de constructions dans le cadre du «développement naturel des colonies», celles-ci s’agrandissent et finissent par constituer un continuum que Tel-Aviv considère alors comme des blocs de colonies qu’il conviendrait d’annexer à Israël, réduisant toujours la Palestine, la transformant en un archipel non viable économiquement et politiquement. D’où l’importance de l’arrêt de la colonisation. Autre argument avancé jusque-là en substance par Israël dans ses «discussions» avec l’Autorité palestinienne (juridiquement c’est l’OLP qui est le signataire de tout accord): vous ne rayonnez que sur la Cisjordanie, vous ne contrôlez pas Gaza, donc vous n’êtes pas représentatifs. L’annonce de la réunification palestinienne scellée entre toutes les organisations palestiniennes – y compris, donc, le Hamas – a résonné comme un coup de massue dans la tête des dirigeants israéliens. L’argument tombait de lui-même?! Cette division, politiquement mortelle pour le mouvement national palestinien, faisait les beaux jours de Tel-Aviv.
 L’unité retrouvée, un processus s’enclenchait visant à l’intégration des mouvements islamistes au sein de l’OLP. Le Hamas et le Djihad islamique, de facto, reconnaîtraient ainsi les accords passés avec Israël, ce qui est une forme de reconnaissance. De cela, Netanyahou et sa coalition d’extrême droite  où certains partis sont d’ailleurs opposés à la création de l’État palestinien sans que personne parmi les Occidentaux n’y trouve à redire – n’en veulent pas. Le but est de conserver et d’étendre les colonies en Cisjordanie, de poursuivre la captation des terres et des puits palestiniens par la construction du mur de l’apartheid et surtout de contrôler les approvisionnements en eau, via le Jourdain et les nappes phréatiques. Quoi de mieux qu’une guerre pour attiser les haines, rendre les populations, meurtries, opposées à toute paix avec un tel voisin, diviser à nouveau les organisations politiques et renvoyer la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale aux calendes grecques? C’est le calcul cynique de Netanyahou. Voilà pourquoi il a déclenché la foudre sur Gaza. Malgré les morts et les destructions, il pourrait néanmoins être mis en échec. Le peuple palestinien n’est pas prêt à se diviser de nouveau.
 L’occupant israélien a essuyé son plus lourd bilan depuis son agression de Gaza en 2006, avec 67 soldats tués lors d’opération des groupes de résistance palestiniens. Depuis le début des attaques ciblées israéliennes à Gaza, 280.000 personnes selon l’ONU sont hébergées dans ses centres et ceux des autorités locales, soit 15% de la population.
 Avec ceux qui ont trouvé refuge chez des proches, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 400.000 le nombre de déplacés. Des soins psychologiques sont nécessaires pour 326.000 mineurs, selon l’Unicef. Les logements de 9.815 familles (environ 58.900 personnes) ont été complètement détruits (ONU). Onze hôpitaux sont endommagés et 32 autres fermés, selon l’OMS, dans l’enclave palestinienne sous blocus israélien depuis sept ans. Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) évalue ses besoins à plus de 390 millions de dollars, dont 43% sont jusqu’à présent couverts par les donateurs, selon un bilan établi le 28 juillet. L’OMS estime que les fonds dont elle dispose représentent 6% de ses besoins. Par ailleurs, l’ONG israélienne «Gisha» estimait juste avant l’agression israélienne qu’il manquait 259 écoles à Gaza notamment en raison de la pénurie de matériaux de construction imputable au blocus israélien. Avec les attaques israéliennes, la situation va empirer: 137 écoles ont été endommagées, selon l’ONU. L’enclave ne dispose pas des infrastructures cohérentes avec les 1,8 million d’habitants qui s’entassent sur 362 km2, notamment en terme de distribution d’électricité et d’eau, l’unique centrale électrique du territoire étant stoppée après des bombardements. En outre, 103 installations de l’ONU à Gaza ont été la cible d’attaques israéliennes, avait souligné la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos. Toujours selon l’ONU, des milliers d’engins non explosés jonchent la bande de Gaza. Le taux de chômage dépasse les 40%, selon le FMI. Il était d’un peu moins de 20% en 2000 et de 30% en 2011. En temps normal, plus de 70% de la population dépend de l’aide humanitaire, selon Gisha.
 Selon le bureau palestinien des statistiques, 43,4% des quelque 1,8 million de Gazaouis ont moins de 14 ans. Le taux de croissance annuel de la population est de 3,7% et l’âge médian 18 ans. Allez après cette nouvelles manipulations et manœuvres organisées par l’état sioniste qui considère qu’il doit se retirer de Gaza, sans aucune négociation ni compensation pour tous les crimes qu’il aura commis et après avoir brisé la vie et les espoirs des Gazaouis, un seul constat ! En effet, même le quotidien juif, Haaretz, écrit qu’Israël : 
1.    n’aurait pas participé aux négociations au Caire, sous le faux prétexte de l’enlèvement d’un officier de Tsahal par le Hamas, ce qui a été démenti tant par le Hamas que par les Brigades Al-Qassam,
2.    entendrait effectuer un retrait unilatéral sans négociations préalables, alors qu’il entend malgré tout continuer les opérations de destruction des tunnels avec le renfort des USA.  La destruction des tunnels n’étant que le prétexte pour l’état sioniste qui ne peut pas avouer que son but principal est celui de raser la partie de Gaza qui l’intéresse qui se trouve en bord de mer pour aller exploiter le Gaz de Gaza. Ce, après s’être annexé 44% de Gaza pour ensuite poursuivre l’annexion de la Cisjordanie et consolider le système d’apartheid. Ainsi TSAHAL «l’entreprise de démolition» travaillant aux intérêts de l’état sioniste aura rempli ses objectifs :
1 - faire fuir les palestiniens de leurs maisons en faisant régner la terreur durant près d’1 mois à Gaza, Ce qui est plus facile à obtenir tant ils savent qu’il leur aurait été difficile d’obtenir les expulsions des habitants de Gaza.
2 - économiser les frais et honoraires des entreprises de démolition, ce qui leur aurait coûté un pont d’or. Il est préférable ainsi que le travail de démolition ait été payé par les USA et l’UE afin qu’il ne leur reste plus qu’à déblayer tous les gravats pour finir par s’installer,
3 - faire supporter au Hamas le produit de tous les crimes sionistes pour discréditer par ce parti, pousser les Palestiniens à le rejeter et la communauté internationale à remettre en cause sa légitimé pour finalement obtenir ce que l’état sioniste souhaite depuis 2006 : remplacer ce parti par celui qui acceptera de vendre Gaza aux Sionistes en plaçant leur pion sioniste, comme ils ont si bien su le faire en Egypte et comme ils entendaient le faire aussi en Syrie !
 Le Hamas entend donc faire valoir ses droits et n’entend pas abandonner le combat sans négociations officielles préalables qui devraient bénéficier  au Peuple Palestinien et ce qui est confirmé par les Brigades Al-Qassam qui déclare : Ce serait trop facile de se retirer sans négociations, de continuer à démolir Gaza, sans que le Peuple Palestinien qui a encore été touché dans sa chair  et  dans sa vie après d’immenses douleurs, tortures et démolitions, n’y trouve pas des compensations, qui ne remplaceront jamais, certes, la  perte de leurs  proches  et de leurs maisons.
Mais cette fois-ci la Palestine a choisi la quintessence : «Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux».
 


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