-
Le Maroc, partenaire stratégique pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique
-
Harry James Richer : Le soutien du Royaume-Uni à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, un impératif stratégique
-
La diaspora marocaine, une inestimable richesse ignorée du gouvernement
-
L’hégémonisme de la majorité gouvernementale menace l’équilibre institutionnel du pays
-
Omar Zniber : La Retraite du CDH témoigne de l'engagement du Maroc dans la diplomatie multilatérale pour la promotion des droits de l'Homme
Dans une lettre adressée au ministre délégué chargé du Transport dont Libé détient une copie, ils indiquent qu’ils ont du mal à exercer leur métier vu l’ingérence flagrante des propriétaires. Parfois, ils font même l’objet de pression notamment de la part de propriétaires qui cherchent à faire le maximum de profit au détriment de l’application des dispositions de la loi aux véhicules qui ne répondent pas aux normes de sécurité mécanique et technique et aux conditions légales concernant les appareils de mesure. La lettre en question a également fait état de cas d’injures et même de licenciement abusif d’agents de visite qui ont tenu tête à leurs patrons pour leur avoir demandé de ne pas respecter la loi.
La lettre en question a aussi mis à l’index des conditions de travail inadéquates.
A ce propos, les agents de visite ont précisé qu’ils travaillaient entre 7h00 du matin et 18h00, soit 11 à 12 heures par jour.
Dans certaines régions comme celle de Marrakech-Tensift-Al Haouz, ces agents travaillent même jusqu’à 20h00. Des heures de travail non rémunérées puisqu’elles ne sont pas considérées par leurs employeurs comme des heures supplémentaires.
Les salaires sont également critiqués par les agents de visite qui les qualifient d’inégalitaires et de faibles. Selon eux, certains agents perçoivent 500 DH par semaine alors qu’ils travaillent plus de 11 heures par jour et même le dimanche tandis que d’autres touchent jusqu’à 11.000 DH par mois. D’autant plus que nombre de ces agents ne sont affiliés ni à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ni à la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR). Et même pour ceux qui le sont à la CNSS, les propriétaires ne déclarent pas la totalité des jours travaillés et les commissions de contrôle de cette caisse ne vérifient que les numéros d’affiliation et ferment les yeux sur tout le reste.
Pourtant, la grande préoccupation qui taraude la conscience des agents de visite a trait à l’identification des véhicules qu’ils contrôlent. Ils estiment que l’examen du numéro de la plaque d’immatriculation, du numéro du châssis, de la plaque constructeur et de la frappe à froid sur le châssis pour relever les fraudes éventuelles n’est pas une affaire aisée. Car ces agents sont appelés à effectuer des contrôles techniques sur 77 points regroupés en 10 fonctions principales en un laps de temps qui ne dépasse pas 20 minutes pour les voitures et 30 pour les poids lourds. Et cela sans disposer de moyens adéquats. En effet, depuis le 14 décembre 2006, le contrôle technique, qui doit être effectué dans les 6 derniers mois de la 5ème année et annuellement pour les voitures particulières, doit être opéré sans démontage.
Les agents redoutent une telle responsabilité qui a déjà mené plusieurs agents en prison et à la confiscation définitive de leurs cartes professionnelles.