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Cette stupéfaction Ban Ki-moon l’a manifestée lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar.
« Le secrétaire général a fait part de sa stupéfaction concernant la récente déclaration du gouvernement du Maroc et a exprimé sa profonde déception et sa colère au sujet de la manifestation qui a été mobilisée dimanche, et qui l’a visé en personne», a souligné un communiqué de l’ONU diffusé juste après cette rencontre tenue à New York.
La plupart des pancartes brandies par les manifestants lors de cette marche et écrites en arabe ou en français, anglais et allemand, ont, en effet, critiqué l’attitude hostile qu’il a prise lors de sa récente visite dans la région. Sur certaines de ces pancartes, on pouvait lire par exemple «Les élus et les notables de la région du Sahara contestent les graves erreurs de Ban Ki-monn», «Non à la médiation partiale», «Le Sahara est marocain, Ban Ki-moon dégage», «Halte, ne touche pas à mon Sahara», «Ban Ki-moon n’est pas neutre». Et sur d’autres on pouvait également lire des slogans tels que «Le Maroc est dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc».
Le secrétaire général de l’ONU a prétendu que les critiques qui lui ont été adressées par les manifestants sont des « attaques irrespectueuses envers sa personne et envers les Nations unies ».
« C’est une bonne chose que le message de cette marée humaine qui a envahi les principales artères de Rabat dimanche dernier ait été reçu par Ban Ki-moon», nous a affirmé Driss Lagrini, professeur des relations internationales à Marrakech.
Cette marche de plus de trois millions de Marocains a, selon lui, démontré que le dossier du Sahara n’est pas une affaire gouvernementale ou officielle, mais qu’il concerne tous les Marocains.
«Cette marche populaire et le communiqué du gouvernement marocain dénonçant les déclarations déplacées de Ban Ki-moon sont des réactions logiques et objectives », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «C’est le secrétaire général lui-même qui, par ses propos et sa partialité, a porté préjudice à l’image de l’ONU. Tout d’abord, ses déclarations contredisent la Charte de l’ONU qui considère le Secrétaire général comme un haut fonctionnaire dont la fonction n’est pas de lancer aléatoirement des propos partiaux, mais d’user de ses « bons offices », c'est-à-dire de se prévaloir de son indépendance, de son impartialité et de son intégrité pour faire, publiquement et en privé, des démarches propres à empêcher l'apparition, l'aggravation ou l'extension des conflits internationaux ».
Pour Driss Lagrini, Ban Ki-moon a outrepassé sa mission et a fait preuve de partialité notamment quand il a usé du mot « occupation » pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale, terme qui n’a jamais été utilisé par ses prédécesseurs.