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Une chose est tirée au clair selon ces révélations : la politique et la diplomatie algériennes chavirent entre l’implicite et l’explicite de son président. Dans les coulisses, ce dernier hésite dans ses relations avec l’Iran, approuve la politique de Moubarak quant au blocus sur Gaza, exprime son accord sur le prolongement de l’occupation de l’Irak…et exerce de fortes pressions sur la presse locale pour « oublier » la question du viol commis par un haut fonctionnaire de l’ambassade américaine à Alger contre deux Algériennes! Mais devant micros et caméras, il tient un autre discours; rappelons-nous ses joutes révolutionnaires lors de la crise de Gaza!
Il faut dire que l’intérêt des Américains pour l’Algérie a commencé au début des années 90, lorsque le pays d’un million de martyrs a sombré dans une guerre civile, après l’annulation des premières élections libres dans ce pays et qui ont donné le Front islamique du salut (FIS) de Abbassi Madani et Ali Belhadj, vainqueur avec 953 communes sur 1539 et 32 wilayas (provinces) sur 48! Depuis lors, l’Algérie n’a jamais connu de stabilité, sinon celle des exportations de pétrole et de gaz, sans impact sur la vie sociale des citoyens. Les dernières protestations à Diar Chems, l’un des grands quartiers algérois, sur le problème de logements, confirment une situation préoccupante. La lutte contre le terrorisme donne aux relations entre les deux parties un caractère particulier, Alger en tire grandement profit, mais jusqu'à quand ?