-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
-
Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Cette nécessité, Nahed Rachad, coach et chef d’entreprise, preformance 2000, l’a bien ressentie. C’est ainsi qu’elle a été l’initiatrice de l'école de Yoga du rire au Maroc, comme outil thérapeutique pour la gestion du stress et des émotions pour l'individuel et l'entreprise. Rares sont ceux qui ont adopté ce concept. Selon elle, l’adage mieux prévenir que guérir, trouve toute sa signification. Et pour cause, il a été constaté que le rire offre de multiples avantages: élimination du stress, des tensions, de l'anxiété... Elle a entrepris d’initier des ateliers pour les entreprises dont les collaborateurs en ressentent les bienfaits. Elle en organise également pour le compte des associations. D’ailleurs, elle en a organisé un en faveur du centre de Tillila en soutien aux femmes victimes de violences. Mais ces ateliers demeurent ponctuels, car cette activité, Mme Nahed la pratique en parallèle.
Mais on serait tenté de penser que pratiquer le yoga du rire est loin des préoccupations des Marocains noyés dans leur quotidien. Rien n’est moins sûr. En fait et selon Mme Nahed, « les choses commencent à bouger doucement mais sûrement. Les gens sont de plus en plus adeptes. Au début, ils arrivent animés par un simple sentiment de curiosité. Mais à la fin de la séance, ils repartent extasiés et repus, bien décidés à renouveler l’expérience».
Mais chacun son rire. On le cherche là où il est. Pour Hamid, la trentaine, «pas besoin d’être suivi par un thérapeute ni quoi que ce soit; les scènes de la vie quotidienne suffisent amplement. Elles sont parfois hilarantes surtout quand elles sont imprégnées d’humour. On rit de soi-même en fait…». Khadija, quant à elle, a une autre recette contre le stress: «Quand j’ai vraiment le blues, c’est auprès de Charlie Chaplin que je vais me ressourcer. «Ses films valent toutes les thérapies du monde. Je les revois chaque fois avec un œil nouveau, et le plaisir est toujours au rendez-vous». Mais rien ne vaut non plus les blagues marocaines bien de chez nous pleines de subtilités que seuls les enfants du pays sont à même de saisir.
Alors pourquoi se priver de rire ? Des études récentes sur la capacité à rire indiquent que pendant que nous rions, nous produisons des endorphines, en grande partie responsables de la sensation de confort. D’ailleurs, différentes philosophies mettent l’accent sur l’importance du rire, et ceci depuis des siècles. Il y a 4000 ans, dans l'ancien empire chinois, il y avait des temples où les gens se réunissaient pour rire afin d’améliorer leur santé. Mieux encore, dans les cultures anciennes de type tribal, le « médecin du rire » existait déjà, et l’on tentait de guérir les malades à l’aide de quelques bonnes blagues !
Un retour aux sources serait donc le bienvenu. A méditer…