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Le rêve décliné par le président Barack Hussein Obama est certainement sujet à des interprétations aussi variées que sont les attentes du monde. Mais il y a tout de même une certitude dans son speech : le monde ne sera pas aussi immonde qu’il était sous George Bush. Il faudrait certes attendre les actes pour juger sur pièce du volontarisme du nouveau chef de la Maison-Blanche, mais les signaux qu’il a envoyés permettent de déceler quelques promesses d’un monde meilleur. Il concrétise, sans conteste, une immense attente de changement pour tourner définitivement la page noire de l’Amérique de l’unilatéralisme, de la violation systématique des droits de l’homme et du krach financier jamais vécu depuis la crise de 1929. En Amérique, l’investiture d’Obama concrétise le «rêve américain» de Martin Luter King proclamant, il y a 45 ans, son intime conviction dans une Amérique «où les gens ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais d’après la qualité et leur personnalité».
C’est désormais chose faite. L’héritier de Martin Luter King a magistralement concrétisé le vieux rêve de l’égalité raciale et des droits civiques accomplis 200 ans après l’interdiction de la traite des Noirs et 146 ans après la signature de la proclamation d’émancipation des esclaves.
La révolution raciale en cours a soldé l’héritage de la discrimination pour l’émergence d’une Amérique plurielle, en rupture avec le communautarisme et la ghettoïsation des minorités ethniques. Une «Amérique nouvelle» en «rouge (républicains) et bleu (démocrates)», unie, dépassant les clivages politiques et raciaux et en phase les valeurs d’humanisme et de liberté des «pères fondateurs. L’effet planétaire d’Obama est à la mesure des défis qui attendent le 44ème président élu sur tous les espoirs de changement reposent pour vaincre la déprime des citoyens américains terrassés par la dépression économique et le lourd fardeau de la décennie sanglante de Bush. L’homme qui a changé l’Amérique pourra-t-il sauver le monde de la dérive impériale ? Le retrait de l’Irak dans les 16 mois qui suivent son investiture, la fermeture de Guantanamo au 21 janvier et un engagement plus résolu au Proche-Orient «dès les premiers jours» constituent les priorités de «l’instant de grâce» d’Obama qui n’a pas trop attendu pour concevoir le plan de sauvetage financier et économique. Le test de vérité l’attend à Gaza couverte de sang des criminels de guerre, de complicité et de silence.
Car, par delà la tragédie d’un peuple affrontant, à mains nus, la barbarie du néo-apartheid, les valeurs de liberté, de démocratie et de l’humanisme sont assurément dans le camp des victimes de la discrimination raciale et de l’occupation coloniale et de l’Etat hébreu «hors la loi». Un bémol à ce propos, le président américain, Barack Obama, a énoncé un certain nombre de thèmes sans jamais se montrer précis. Beaucoup attendaient qu’il s’exprime sur la récente actualité marquée par l’agression israélienne contre les Palestiniens de la bande de Gaza, mais lui a préféré s’adresser au monde musulman dans son ensemble, persuadé certainement que la question palestinienne est devenue « la matrice des relations internationales ». Il a proposé en effet au monde musulman « une nouvelle approche fondée, a-t-il souligné, sur l’intérêt et le respect mutuels ».
Qu’est-ce que cela veut dire ? Personne n’a cité Samuel Huntington et sa théorie du « choc des civilisations », mais y a-t-il une quelconque référence ? A priori, il ne s’agit pas de cela mais de choses plus terre à terre puisque les deux guerres dont hérite Barack Obama se déroulent dans des pays musulmans. On ne maltraite pas des centaines de millions d’êtres humains sans conséquences.