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Ainsi, le retour des terroristes au Maroc ne cesse de préoccuper les services secrets espagnols. En effet, et à en croire le site web espagnol «El Confidential digital», 3000 jihadistes seraient de retour au Maroc après avoir pris part à des combats en Syrie, en Irak ou en Libye et qu’ils ont «pour mission d’entrer en Espagne et en Europe pour continuer la lutte». Les frontières fictives séparant le Maroc de Sebta et Mellilia constituent, selon ce journal, le talon d’Achille pour l’Espagne parce que les deux présides pourraient connaître «des failles de sécurité», a souligné la même source.
«Une bonne partie de ces suspects qui veulent commettre des attentats au Nord de l’Afrique et en Europe vivent dans les villes proches de Sebta et Mellilia, à savoir Tanger, Nador et Tétouan qui sont les voies préférées pour entrer en Espagne», a-t-elle dit en substance.
D’après le même journal qui cite des sources policières espagnoles, le problème réside essentiellement dans le chaos causé par le flux humain qui entre quotidiennement aux deux présides, et les terroristes pourraient profiter de cette situation pour entrer en Espagne, alors que les policiers se trouvent dans l’incapacité d’«effectuer le contrôle de manière adéquate». La même source a affirmé que les deux présides disposaient jusqu’à 2009 d’un système de contrôle efficace qui permettait «l’identification automatique» des 15.000 personnes transitant par les frontières, mais ce système de contrôle a été tout bonnement abandonné. Dans ce système, toute personne transitant chaque jour entre le Maroc et les deux présides disposerait d’une carte portant sa photo, ses informations personnelles et une puce pour son empreinte digitale. Cela permettait de vérifier l’identité de chaque passeur et d’éviter qu’une carte soit utilisée par d’autres personnes. Les informations sont gravées dans une base de données, ce qui permettait à la police de contrôler le mouvement de chaque personne et d’identifier les personnes qui ne sont pas retournées au Maroc en fin de journée. «Les sources policières affirment que le système actuel n’offre pas les garanties nécessaires et cette faille pourrait être exploitée par des personnes indésirables dont les jihadistes qui entendent passer les frontières sans être détectés», a assuré la même source.
Il y a quelques jours, «El Confidential digital» avait écrit que les autorités de Madrid craignaient que le scénario des attentats sanglants de Sousse en Tunisie ne se reproduise sur ses côtes maritimes. Dans ce sens, Madrid avait informé le Maroc que des terroristes déguisés en migrants clandestins pourraient utiliser la même technique que celle des jihadistes tunisiens qui ont commis l’atroce attentat de Sousse faisant 38 victimes dont 30 Britanniques.
«Si l’Espagne a renforcé les moyens de vigilance sur ses côtes, le Maroc a fait de même suite à une pétition urgente faite par l’Espagne, selon des sources du ministère espagnol de l’Intérieur», a souligné «El Confidential». La même source avait affirmé que la collaboration active entre Rabat et Madrid contre le trafic de drogue et de personnes a fait que les mafias trouvent beaucoup plus de difficultés à faire passer des embarcations à moteur jusqu’à la côte de Cadix. Pourtant, cette vigilance «n’est pas efficace à cent pour cent mais elle doit l’être, car nous ne pouvons pas nous permettre de faille dans ce système», a conclu la même source.