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Les détournements ont commencé en mars 2007 avec le rapport de contrôles internes qui a relevé des dysfonctionnements au niveau de la caisse de l’agence, mais ce n’est qu’en mai 2009 que l’affaire va éclater au grand jour.
Le chef d’agence (N.A), marié et père de famille, a été chargé, après 25 ans de services, de gérer l’agence BP Al Inbiâate. Il dispatchait périodiquement l’argent de l’agence dans des comptes clients « amis » et personnels en toute illégalité. Selon une source, l’argent reversé dans les comptes clients de l’agence aurait servi à financer les campagnes électorales de certains candidats.
N.A. a été affecté à l’agence Salam à Agadir avant d’être démis de ses fonctions suite à une enquête approfondie des services de contrôle régionaux de la BP et mis à la disposition des ressources humaines de la direction régionale depuis le 25 septembre dernier.
Son rappel au siège régional coïncide avec l’arrivée, lundi 28 septembre, d’une commission spéciale de la direction centrale à Casablanca. Mais, pressentant que l’heure de rendre des comptes avait sonné, N.A. s’est envolé pour les Etats-Unis samedi 26 septembre, abandonnant femme, enfants et un grand trou dans les caisses de l’agence Al Inbiâate de la BP.
Le plus consternant dans l’affaire, c’est que le responsable de ces malversations était connu pour sa « piété ».
La mise en lumière du scandale financier deux ans après la découverte de ses premiers signes annonciateurs et le maintien en poste de la personne impliquée dans ces fraudes ainsi que le retard pris par les procédures de contrôle laissent perplexes. Pourquoi l’administration BP régionale n’a-t-elle pas procédé à une enquête interne pour déterminer les responsabilités et prendre, dès lors, les mesures qui s’imposaient ? Quels sont les montants réels détournés ? Dans quels comptes clients le mis en cause puisait-il ? Sur quels autres comptes clients versait-il les sommes détournées ?
Les réponses à ces questions et les éclaircissements souhaités devront, en principe, rassurer. Mais le plus important est de déterminer les responsabilités au niveau de l’agence et de l’administration régionale. Selon certaines sources, les remous ainsi créés pourraient même éclabousser des responsables au niveau central.