Le réchauffement climatique a favorisé des incendies record dans le Pantanal brésilien


Libé
Jeudi 15 Août 2024

Les conditions météorologiques qui ont favorisé des incendies dévastateurs dans le Pantanal brésilien en juin, combinant chaleur, sécheresse et vent, ont été plus intenses et rendues plus probables en raison du réchauffement climatique, selon une étude publiée jeudi.

Ces conditions ont été rendues "environ 40% plus intenses et de 4 à 5 fois plus probables" par "le changement climatique provoqué par l'homme", comparé à la moyenne pour un mois de juin, selon les conclusions des experts du réseau de référence World Weather Attribution (WWA).

Le Pantanal, qui s'étend aussi au Paraguay et en Bolivie, est la plus grande zone humide de la planète. Ce sanctuaire de biodiversité (jaguars, caïmans...) est classé par l'Unesco au patrimoine naturel de l'humanité.

Les incendies record ont dévasté 440.000 hectares dans le Pantanal brésilien en juin, alors que la période des feux n'a pas encore atteint son apogée, souligne le WWA, qui évalue le lien entre des événements météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique.

"Ce tableau est extrêmement préoccupant puisque nous ne sommes pas encore au pic de la saison, qui survient généralement en septembre. Il est possible que les feux de forêts de 2024 soient encore plus sévères qu'en 2020", a averti le chercheur Filippe L. M. Santos, de l'université d'Évora (Portugal), l'un des auteurs de l'étude.

En 2020, les incendies avaient ravagé 3,9 millions d'hectares dans le Pantanal et provoqué la mort de 17 millions d'animaux vertébrés.
Depuis début 2024, 1,2 million d'hectares ont déjà été la proie des flammes, soit 8% de cet écosystème situé au sud de l'Amazonie brésilienne.

Dans la région, les feux sont généralement liés à des "pratiques agricoles" traditionnelles destinées à régénérer les pâturages, mais "les brûlis contrôlés finissent par échapper à tout contrôle", a expliqué M. Santos.

Les zones humides sont des écosystèmes influencés par les inondations. Le Pantanal vit au rythme de ses cours d'eau, qui gonflent durant la saison des pluies (octobre-mai) et inondent sa gigantesque plaine, avant de diminuer en saison sèche (juin-septembre).


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