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D’après les experts de l’OICS, 460 tonnes de résine de cannabis et 130 tonnes d’herbe de cannabis ont été saisies au sein de l’Union européenne en 2013. Des quantités entrées en grande partie par l’Espagne qui demeure, selon cette organisation, le grand point d’entrée du cannabis produit au Maroc avec plus des deux tiers de la quantité totale de la résine de cannabis saisie en Europe au cours de cette année. Pourtant, le Maroc n’est pas le seul fournisseur du Vieux Continent. L’Afghanistan, le Liban et le Pakistan figurent également parmi les pays d'origine ou de départ des expéditions de résine de cannabis saisies en Europe occidentale en 2014.
Les analyses effectuées sur le cannabis saisi par les pays européens ont montré une augmentation importante, de 2006 à 2013, de la puissance de la plante de cannabis végétal (niveau de THC) et de résine de cannabis. Une augmentation due, entre autres, à l'introduction de techniques de production nouvelles et, plus récemment, de plantes de haute puissance au Maroc, a noté le rapport. Lequel a également remis en lumière le fait que notre pays fait aussi partie des importateurs de certains alcaloïdes de l’opium et leurs dérivés ainsi que d’opioïdes synthétiques. Ceci sans oublier les nombreux psychotropes et amphétamines qui y entrent en contrebande.
Le même constat a été fait par Frontex, agence chargée de la gestion des frontières extérieures de l’UE. Dans son dernier rapport, elle précise que le Maroc n’est pas seulement considéré comme le plus grand producteur de cannabis au monde aux côtés de l'Algérie, mais qu’il est aussi considéré comme le premier fournisseur de médicaments contenant des stupéfiants du marché européen, grâce à des réseaux de trafiquants égyptiens et des Balkans. Selon, l’OICS, l’année 2014 a enregistré la saisie de 570 kg de cocaïne au Maroc.
Le document de Frontex a également révélé que le Maroc et la Mauritanie sont devenus l’une des voies de transport de cocaïne en provenance du Sahel et à destination de l’EU via L'Espagne ou par la Libye.
Ils font partie des trois principaux points de transit identifiés, à savoir la route reliant la Gambie, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Cap-Vert et celle comprenant le Bénin, le Togo et le Ghana (comme points d'entrée) et le Nigeria (comme principal centre de distribution et de contrôle des médicaments contenant des stupéfiants par les réseaux criminels).La cocaïne provenant d'Amérique du Sud est transportée à travers l'Atlantique par voies maritime ou aérienne. Une fois arrivée en Afrique, elle est acheminée vers l'Europe à travers le Sahara, le long des routes empruntées depuis des siècles par le commerce légal et illégal. Des voies de transport souvent contrôlées par des tribus nomades et où existent également des trafics en tous genres, à commencer par les trafics d’êtres humains, d'armes, de stupéfiants, de cigarettes, etc.
Un constat qui remet en cause les efforts déployés par le Royaume dans sa lutte contre la culture illicite de cannabis reconnues même par l’OICS qui a indiqué dans son rapport que les saisies de résine de cannabis sont en baisse au Maroc. Elles ont chuté de 137 tonnes en 2012 à 107 en 2013 avant de retomber à 70 tonnes en 2014. La même observation a été faite concernant les superficies de cannabis cultivées. Elles ont atteint 47.196 hectares en 2013 soit un recul de 9,2% par rapport aux chiffres de 2012. A titre prospectif, les autorités marocaines signalent que ces superficies devraient s’établir à 34.000 hectares dans les prochaines années, a rappelé le document de l’organe onusien.
Les chiffres de l’OICS et de Frontex ont fait l’effet d’une douche froide pour les efforts du Royaume menés au niveau de la prévention, du traitement et de la réduction de la culture et du trafic de cannabis. Notamment avec le Plan national de lutte contre la toxicomanie mais aussi les enquêtes réalisées par la commission nationale de lutte contre les stupéfiants en milieu scolaire et carcéral sans parler du premier rapport de l’Observatoire des stupéfiants.