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Pour cet enseignant de l’Institut des études africaines (Université Mohammed V à Rabat), il faut faire une lecture politique et non technique de ce rapport. Car, selon lui, cette lecture politique permettra de ne pas tomber dans les mêmes travers que les analyses superficielles et fallacieuses affirmant que ledit rapport est équilibré et, par ricochet, de mettre à nu le parti pris et la partialité du secrétaire général de l’ONU dans cette affaire.
A preuve, le montage du rapport ne laisse aucune place au doute sur cette partialité. Chaque fois où Ban Ki-moon parle d’une proposition du Maroc ou rapporte quelques déclarations des responsables marocains, il les fait immédiatement suivre par des positions contraires émanant du Polisario, donnant ainsi le même poids et la même valeur aux positions d’un pays millénaire et souverain et celle d’un mouvement séparatiste en pleine déliquescence.
Un autre exemple de la partialité de Ban Ki-moon est donné par le paragraphe 13 dudit rapport dans lequel il légitime et donne de la consistance aux activités du Polisario en affirmant, sans ambages, que le 14ème congrès de cette entité fantoche a « élu » son éternel secrétaire général alors que « tout le monde sait que les dirigeants du Polisario sont imposés » par l’Algérie et que des manifestations hostiles à cela se sont déroulées au vu et au su des observateurs à Tindouf sans que cela ne semble avoir trouvé écho auprès du secrétaire général de l’ONU. En outre, le rapport rapporte des paragraphes du communiqué du Polisario sans les mettre entre guillemets, alors que lorsqu’il fait état des positions marocaines, il n’omet jamais de le faire, ce qui prouve son intention de faire siennes les positions des ennemis de notre intégrité territoriale.
«Mais le pire est à chercher dans le paragraphe 91 du rapport», a martelé Moussaoui Ajlaoui dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter :«Ce paragraphe efface d’un trait tout un processus politique engagé depuis 2007 en omettant, à dessein, de parler du Plan d’autonomie proposé par le Maroc et déclaré par les membres du Conseil de sécurité de l’ONU comme sérieux, crédible et réaliste. Plus, le secrétaire général de l’ONU a appelé les parties concernées à engager des négociations sans conditions préalables et de bonne foi, afin d’atteindre une solution politique mutuellement acceptable et que cette solution devrait passer une entente sur la nature et la forme de l’exercice de l’autodétermination». C’est cette dernière assertion qui atteste du fait que le secrétaire général de l’ONU épouse ouvertement et sans ambages les positions du Polisario.
Plus grave encore, Ban Ki-moon reprend le discours fallacieux du Polisario sur la reprise des hostilités alors que tout le monde sait que la soi-disant armée de celui-ci n’a ni l’équipement ni l’armement à même de lui permettre de mener une quelconque guerre, fût-ce sous forme de guérilla.
De fait, ce n’est point ses stipendiés, mais bel et bien l’Algérie qui mène une véritable guerre contre le Maroc et à quatre niveaux.
- Une guerre économique en s’engageant dans une course folle aux armements pour mettre à genoux le Maroc qui dispose de moins de ressources et en maintenant fermées les frontières-Est du pays pour le couper du reste du Maghreb et de son prolongement arabe.
- Une guerre diplomatique en mobilisant ses diplomates dans toutes les organisations et forums internationaux contre le Maroc, en finançant toutes sortes de lobbies et les représentations diplomatiques et autres bureaux du Polisario en s’opposant systématiquement au Maroc partout.
- Une guerre tout court, en armant et en abritant des séparatistes dont le seul dessein est d’attenter par tous les moyens à notre intégrité territoriale. Pendant les hostilités, ces stipendiés armés par l’Algérie faisaient des incursions à partir de Tindouf, attaquaient les troupes marocaines et repartaient tranquillement se réfugier en Algérie.
- Une guerre médiatique puisque la presse algérienne produit annuellement plus d’un millier d’articles hostiles au Royaume et que cette guerre médiatique est fort grave puisqu’elle alimente l’hostilité de toute une génération d’Algériens au Maroc présenté comme un ennemi et une menace pour l’Algérie.
Ce faisant, Alger fait tout pour que le droit de la force prime sur la force du droit. Et le secrétaire général semble lui avoir emboîté le pas et s’être aveuglément aligné sur ses positions.
A preuve, tous les éléments cités par Moussaoui Ajlaoui confirment que les dérapages et les agissements qui ont marqué sa dernière visite à Alger et à Tindouf étaient bel et bien orchestrés et prémédités.
Mais tout cela, a affirmé notre interlocuteur, doit être placé dans un contexte politique marqué par la volonté du noyau dur du Parti démocrate américain (composé de plusieurs personnalités dont Feltman Jeffrey, Condoleezza Rice…) de faire accroire que tout règlement de ce dossier en faveur du Maroc serait de nature à porter atteinte à l’équilibre géostratégique dans la région et à déstabiliser une Algérie qui s’engouffre de plus en plus dans une crise multiforme politique, économique et sociale.