-
Les étudiants en médecine ne sont pas près de lâcher prise
-
Réquisitoire retentissant de Omar Hilale contre la politique déstabilisatrice du régime algérien dans la région du Sahel
-
Le ministère répond aux revendications des étudiants en médecine pour rétablir la normalité académique
-
SM le Roi félicite le Président chinois à l’occasion de la fête nationale de son pays
-
Synthèse du rapport annuel du CSEFRS: Bilan et perspectives de l’action du Conseil en 2023
Intervenant lors des questions orales, la semaine dernière devant la Chambre des conseillers, Nabil Benabdallah a précisé que le programme en question a touché 50 villes dont 13 cette année et que d’autres contrats et conventions de financement sont en cours. Mieux, une nouvelle approche intégrant la lutte contre les bidonvilles sera mise en œuvre dans le cadre de la politique de la ville. A ce propos, il a annoncé que 23 projets viennent d’être approuvés dans ce sens. « Je crois qu’on sera au rendez-vous de 2020 », a-t-il assuré.
Un optimisme que ne partagent pas certains députés de l’opposition qui pointent du doigt le retard et les lenteurs enregistrés dans l’exécution dudit programme. En effet, ils critiquent la régression du nombre d’unités destinées au relogement qui ne dépasse guère actuellement 10.000 unités par an contre 30.000 lors des années précédentes. Alors que le ministère de l’Habitat s’est engagé à venir à bout en 2013 de ces logements indécents dans onze autres villes pour rattraper le retard enregistré, vu que l’année 2011 était une année «creuse», et que près de 400.000 nouveaux logements insalubres ont été édifiés, profitant de la situation engendrée par les soubresauts du Printemps arabe.
Les députés ont noté également que la commission ministérielle spécialisée présidée par le chef du gouvernement et dont la mission concerne l’opérationnalisation du dossier « Villes sans bidonvilles » n’a pas tenu de réunion jusqu’à nos jours. Une situation qui correspond à celle de la commission nationale tripartite et les commissions provinciales chargées de la coordination et du suivi de l’exécution du programme.
Les mêmes députés se sont demandé pourquoi l’objectif de faire de la ville de Rabat une cité sans bidonvilles en 2010 tarde à se concrétiser. « Sur 6.755 ménages, seule une partie infime a été relogée. En d’autres termes, 5.000 ménages vivent encore dans 60 bidonvilles », a précisé un député.
Une situation qui rappelle étrangement celle de Casablanca, ville qui aurait dû être déclarée, elle-aussi, comme ville sans bidonvilles en 2010. « Le programme devait normalement être achevé en 2010 mais cette date butoir a été reportée à plusieurs reprises.
Aujourd’hui, on parle de 2014 pour boucler cette opération», nous a expliqué Moustafa Mhnina, acteur associatif. D’après lui, cette situation est due, entre autres, au non-respect de leurs engagements par les différents intervenants et à la mauvaise gestion des critères de sélection des dossiers des bénéficiaires de relogement. « L’Etat manque d’une vision globale et l’ensemble des mesures prises relèvent plutôt de l’improvisation que d’autre chose», nous a-t-il déclaré.
Pourtant, notre source a tenu à préciser que l’un des points noirs de ce programme reste sa gestion par les autorités locales qualifiées, par notre source, d’inaptes à assumer cette mission. Ceci d’autant plus que leur travail s’est effectué sans aucun contrôle. Une situation encouragée par un réseau d’intermédiaires bien informés et qui ont leurs entrées dans les hautes sphères au niveau des autorités locales. Des personnes qui offrent leurs services même aux bénéficiaires de l’opération de relogement en se chargeant de négocier à leur profit les meilleurs emplacements et le choix des meilleures parcelles de terrain. « Ce qui ouvert les portes devant le clientélisme et la corruption », nous a confié notre source.