Le principal suspect est toujours en fuite : Les pilleurs de l’argent causent la mort d’un gendarme

Mort tragique mais digne et glorieuse de Achraf Marouan, jeune gendarme décédé dans un accident de voiture de service causé par deux pilleurs du métal d’argent sur la route nationale reliant Agadir à Bouarfa.
L’accident est survenu le 12 février 2009 à 15h au point kilométrique 533+900 sur la route nationale 10 reliant Agadir à Bouarfa. Le défunt  en mission de police de circulation de 12h à 16h et le chef de brigade L-A lui aussi gravement blessé au niveau du visage, de la tête, et des genoux, ont arrêté une voiture de marque Renault Express qui prenait la destination d’Errachidia venant de Tinghir,les passagers  n’étaient autres que deux cousins issus de Tinghir (B-L) et (A-B) accompagnés d’une prostituée. Les antécédents de A-B condamné auparavant pour trafic et vol du métal blanc, et la présence de bouteilles d’alcool dans la voiture, ont poussé le chef de la brigade à saisir les papiers du chauffeur, et fouiller le coffre qui contenait trois grands sacs contenant, d’après les aveux de L-B, 200 kg de métal d’argent volé de la mine d’Amider. Convaincus de l’inutilité de leur tentative de corrompre les deux gendarmes, les deux cousins trafiquants ont sauté dans la voiture et pris la fuite à toute vitesse en direction d’Errachidia. Une tentative qui n’a pas empêché les deux éléments de la brigade de se lancer à leur poursuite. Malheureusement, les deux pilleurs étaient déterminés à se débarrasser d’eux et après deux tentatives, ils sont parvenus à faire renverser la voiture de la brigade .
A l’issue de cet accident, le jeune Achraf Marouan, né en 1980 à Marrakech a succombé à ses blessures sur les lieux tandis que son collègue a été grièvement blessé. 
Suivant les indications du gendarme blessé, les forces de la gendarmerie Royale à Tinghir, ont pu identifier les trois suspects : L-B né en 1974 et demeurant à Tinghir s’est livré aux services de la gendarmerie Royale le lendemain en avouant s’adonner au vol du métal d’argent à la mine d’Amider. Il a reconnu effectuer avec son cousin A-B, le jour de l’accident, une opération de vol et de trafic d’une importante quantité d’argent. Pour tromper les services de la gendarmerie Royale, ils ont acheté de l’alcool, et emmené avec eux CH –Z la concubine de A-B afin d’éloigner tout soupçon de trafic . CH-Z née en 1981 au douar Taghzout à Tinghir, divorcée , a avoué entretenir une relation illégale avec A-B connu pour ses activités de vol et trafic de métal blanc.
Le jour de l’accident, et suite à un coup de fil de la part de son amant, elle s’est retrouvée dans la voiture dont elle ignorait la nature de la cargaison. Elle a avoué avoir été surprise  par la réaction de son amant qui était derrière le renversement de la voiture de la brigade, contrairement à ce qu’avait déclaré L-B de brouiller les pistes des investigations en endossant toute la responsabilité dans cette affaire criminelle.
Les aveux de CH-Z ont poussé les services de la gendarmerie à interpeller L-B qui a avoué avoir menti pour protéger son cousin qui s’est engagé à assumer la responsabilité de la famille durant sa période de condamnation. La fouille des locaux des mis en cause a permis de découvrir marteaux et outils servant à extraire le métal d’argent dans la mine d’Amider. L’un des trois marteaux saisis a été identifié par le responsable de la mine, en affirmant que ce genre d’outils appartient aux ingénieurs de la société des mines d’Amider située au cercle de Boumalen Dadès dans la province de Ouarzazate. Cependant, il a assuré que la mine a subi une série de vols qui ont ciblé les outils de travail et du métal blanc.
Le gendarme L- A a décidé de poursuivre les deux mis en cause pour homicide volontaire, tandis que Mohammed Marouan père du défunt, militant usfpéiste, et correspondant de presse de Al Ittihad Al Ichtiraki à Marrakech est déterminé pour que la justice soit faite dans cette affaire qui témoigne de la présence d’individus qui nuisent à la société. Triste, endeuillé et  pris de court par cette tragédie, il affiche ses craintes quant à la situation de A-B, principal accusé, qui a réussi à faire  fortune grâce à ses activités douteuses, mais toujours en état de fuite.  Achraf Marouan, ancien adepte de la Chabiba ittihadia à Marrakech, est mort en défendant les vraies valeurs qui font défaut à bon nombre de personnes qui ont contribué à la propagation de méfaits tels le vol et le trafic. En refusant de se transformer en gendarme corrompu et  complice des pilleurs de l’avenir de la nation, Achraf Marouan a pu éclairer la voie à des milliers de jeunes Marocains qui ont besoin d’y croire.