Le président américain BaraRencontre entre Barack Obama, Hamid Karzaï et Asif Ali Zardari : Front commun contre Al Qaïda


Reuters
Vendredi 8 Mai 2009

Le président américain BaraRencontre entre Barack Obama, Hamid Karzaï et Asif Ali Zardari : Front commun contre Al Qaïda
ck Obama a prévenu mercredi que les violences ne cesseraient pas immédiatement en Afghanistan et au Pakistan mais s’est dit déterminé à défaire Al Qaïda en essayant d’épargner les civils.
A l’issue d’une rencontre à la Maison blanche avec ses homologues afghan Hamid Karzaï et pakistanais Asif Ali Zardari, il a souligné que les deux chefs d’Etat avaient renouvelé leur engagement contre les islamistes et “totalement compris le sérieux de la menace”.
Malgré la chaleur des propos, la mort de dizaines de civils cette semaine en Afghanistan, vraisemblablement victimes de frappes aériennes américaines, a pesé sur ce sommet tripartite.
“Le chemin sera difficile. Il y aura encore des violences et il y aura des revers”, a déclaré Obama, aux côtés duquel se tenaient Zardari et Karzaï.
“Mais que ce soit clair : les Etats-Unis ont pris l’engagement durable de battre Al Qaïda mais aussi de soutenir les gouvernements élus souverains du Pakistan et d’Afghanistan. Cet engagement ne sera pas remis en cause et ce soutien perdurera.”
Barack Obama a dévoilé fin mars sa nouvelle approche du conflit en Afghanistan et au Pakistan, où de nombreux taliban ont trouvé refuge dans le nord-ouest montagneux du pays.
Il a offert davantage d’aide aux deux pays, mais aussi annoncé l’envoi de 20.000 soldats supplémentaires d’ici la fin de l’année.
“Nous avons pris un tournant”, a dit à la presse l’émissaire américain dans la région, Richard Holbrooke, après l’intervention d’Obama. “Nous avons donné une réalité physique à ce projet stratégique.”
Si la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a parlé de “percée” et s’est dite “très optimiste” en marge du sommet tripartite organisé pour exposer la stratégie américaine, les lourdes pertes civiles enregistrées cette semaine en Afghanistan ont cependant jeté une ombre sur la réunion.
La mort de nombreux civils, d’un côté comme de l’autre de la frontière, est un sujet récurrent de tensions entre Kaboul et Islamabad d’une part, et Washington d’autre part, parce qu’elle nourrit, selon les spécialistes, le ressentiment des populations à l’encontre des Occidentaux.
Des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont confirmé mercredi que plusieurs dizaines d’Afghans, dont des femmes et des enfants, ont péri dans une série de raids américains menés lundi et mardi dans la province occidentale de Farah.
Des responsables locaux ont pour leur part évoqué une centaine de victimes, ce qui en ferait le plus lourd bilan civil pour un seul incident depuis le renversement du régime des taliban par les Occidentaux, fin 2001.
Hillary Clinton a exprimé mercredi les “profonds regrets” des Etats-Unis en présence de Karzaï et Zardari, sans toutefois admettre officiellement l’implication des troupes américaines.
Hamid Karzaï, dont le bureau avait relayé les critiques devant ces décès “injustifiables et inacceptables”, a remercié Hillary Clinton pour ses paroles et a souhaité que les civils puissent être épargnés à l’avenir.
De son côté, Zardari a demandé le plus de soutien à son gouvernement qui a de grandes difficultés à faire face aux percées des taliban dans les vallées de Swat et de Buner.
“Ma démocratie a besoin d’attention et a besoin de grandir”, a-t-il plaidé. “La démocratie pakistanaise durera, les terroristes seront défaits par notre lutte commune. Mon ami le président Karzaï, les Etats-Unis et moi (...) nous serrerons les coudes avec le monde pour combattre ce cancer et cette menace”, a-t-il ajouté.
De nombreux Pakistanais reprochent à Washington de saper la démocratie dans leur pays en appuyant et finançant l’armée nationale, très puissante, mais Hillary Clinton a assuré que le soutien au gouvernement élu était “très, très ferme”.
Zardari “a hérité d’une situation très difficile et ingérable”, a-t-elle observé. “Je pense que nous devons comprendre un peu mieux ce à quoi il est confronté; vous savez, il a traversé avec succès de vraies crises.”


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