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Cette réunion s'est tenue au lendemain du rétablissement de la coopération officielle entre l'Otan et Moscou sur les menaces à la sécurité, coopération qui avait été gelée après le conflit ayant opposé brièvement en août 2008 la Russie à la Géorgie.
Aucun progrès n'a été enregistré à Corfou sur la question d'un maintien des observateurs de l'OSCE chargés de veiller au maintien de la paix en Géorgie, à la frontière avec les régions séparatistes que sont l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Or, leur mission expire mardi et Moscou s'oppose pour l'heure à toute prise de décision sur la prolongation de leur mandat, insistant pour que soit reconnue au préalable l'indépendance proclamée par les deux régions.
La Russie voit d'un très mauvais oeil un élargissement de l'Otan et le maître du Kremlin, Dmitri Medvedev, estime que les institutions datant de l'ère froide, comme l'Otan, ne sont pas les mieux adaptées pour désamorcer les tensions d'un monde devenu multipolaire.
Le projet russe de Traité sur la sécurité européenne mettrait sur un pied d'égalité les pays qui en seraient signataires. Il exclurait que des alliances militaires prennent des décisions nuisant à la sécurité des autres parties prenantes, et dénierait à tout pays ou à toute alliance le droit de maintenir la paix et la stabilité sur le continent.
"(C'est) peut-être le commencement d'un processus sérieux par lequel nous allons réfléchir à l'architecture de la sécurité en Europe", a déclaré Solana avant de rejoindre la réunion ministérielle, qui s'est tenue à huis clos dans l'île de Corfou. Cependant, a ajouté devant la presse Solana, ancien secrétaire général de l'Otan, tout futur traité européen de sécurité doit englober non seulement les questions militaires mais aussi les questions comme l'économie, les droits de l'homme et la gouvernance démocratique.
"Il y a nombre d'aspects concernant la sécurité que nous pouvons développer davantage (mais) sans mettre en péril les structures de base qui apportent une stabilité formidable depuis nombre d'années", a-t-il estimé, en faisant allusion à l'Otan et à l'OSCE.
Le projet russe de traité ne met l'accent que sur les questions de sécurité militaire. Pour les Occidentaux, en outre, Moscou doit renoncer à sa vieille idée de "sphère d'influence" en matière de sécurité.
L'Occident reproche aussi à Moscou sa tendance au retour à l'autoritarisme sur le plan intérieur et les bras de fer qu'il peut avoir avec certaines ex-républiques soviétiques comme la Géorgie.
En retour, le Kremlin accuse les Etats-Unis de chercher à étendre son influence géopolitique dans la région. L'armée russe est notamment préoccupée par le projet américain de bouclier anti-missiles en Europe centrale et par la perspective d'entrée dans l'Otan d'ex-républiques soviétiques comme la Géorgie et l'Ukraine.
"Nous avons écouté les Russes se plaindre longuement, réclamer des améliorations à la sécurité européenne parce que, d'après leur point de vue, tout part à vau l'eau", a déclaré un diplomate européen, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
"Les Européens ne voient pas la nécessité de modifier les structures, mais il règne un climat de grande ouverture à la discussion", a-t-il ajouté.
"Des divergences persistent. Il reste beaucoup à faire mais nous sommes au commencement de quelque chose", a estimé un autre diplomate.