Le peuple palestinien "court un grave risque de génocide"

Experts mandatés par les Nations Unies


Libé
Vendredi 3 Novembre 2023

Des experts de l'ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés, ont estimé jeudi que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", dans un communiqué commun diffusé à Genève.

"Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide", écrivent ces experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais qui ne parlent pas au nom de l'ONU, en pleine guerre entre Israël et le Hamas.


Israël juge "déplorable et profondément préoccupant" que ces experts mandatés par l'ONU "répètent une propagande fomentée par le Hamas", dans un message de l'ambassade d'Israël à Genève sur le réseau X (ex-Twitter).


"Il est temps d'agir maintenant. Les alliés d'Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour l'empêcher de prendre cette voie désastreuse", souligne encore le communiqué des experts.
Ils ont exprimé une "horreur croissante" face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya.

Il y voient "une violation flagrante du droit international".
Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a estimé mercredi que les bombardements par Israël du camp de réfugiés palestiniens de Jabaliya dans la bande de Gaza "pourraient être des crimes de guerre".


"Attaquer un camp abritant des civils, dont des femmes et des enfants, constitue une violation totale des règles de proportionnalité et de distinction entre combattants et civils", ont déclaré les experts, qui estiment que les bombardements de ce camp sur un territoire très étroit et très densément peuplé ont pu faire "des centaines de morts et de blessés palestiniens selon certaines informations".


Ils ont également appelé à la libération immédiate "de tous les civils retenus captifs" depuis l'attaque du Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, le 7 octobre. "Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l'homme", ont souligné les experts.

"Nous exigeons un cessez-le-feu humanitaire pour garantir que l'aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. Un cessez-le-feu signifie également que des canaux de communication peuvent être ouverts pour garantir la libération des otages."



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