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«Notre relation avec le Maroc s'étend aussi aux autres pays africains», a-t-il souligné dans un entretien accordé à la MAP, expliquant, en effet, que «par le partage d'expériences réussies, tenant compte du contexte africain, nous montrons aux autres pays que la voix de l'émergence peut être une réalité».
Sur l'approche de développement de la Banque au Maroc, Achraf Tarsim a d’emblée indiqué que la Banque africaine soutient le cap défini par le nouveau modèle de développement du Royaume.
Pour le responsable-pays pour le Maroc, il ne fait aucun doute que «cette vision ambitieuse de SM le Roi Mohammed VI va permettre de consolider les bases d'une croissance verte, durable et inclusive, au bénéfice de toutes les Marocaines et les Marocains».
Dès lors, quoi de plus normal pour l’institution panafricaine qu’il représente en terre marocaine d’intervenir sur des thématiques de première importance comme l'eau, l'agriculture, l'inclusion sociale, les infrastructures ou encore l'efficacité énergétique, pour élargir le portefeuille d'opérations.
Pour la Banque africaine de développement, l'objectif est des plus clairs : «Approfondir l'excellent partenariat qui lie le Maroc à la Banque». Et cela, at-il précisé, «se concrétisera par le lancement de projets et programmes à fort potentiel d'impact sur les territoires et les populations».
A la question de savoir comment la BAD comptait aider le secteur privé marocain à investir davantage dans l'énergie verte, son représentant s’est empressé, en premier lieu, de rappeler que «la Banque a soutenu les efforts du gouvernement à améliorer le climat des affaires et à promouvoir le secteur privé». Là-dessus, il a indiqué que «l'inclusion financière, l'entrepreneuriat, l'accélération de la dynamique d'industrialisation, représentent des domaines de partenariat avec les acteurs publics comme privés».
Il a, par la suite, en ce qui concerne l'accompagnement des opérateurs privés, fait savoir que «la Banque a notamment participé à des projets d'investissement comme dans le secteur industriel, à travers, par exemple, la production de ciment ou les fertilisants ou en intégrant la dimension climatique dans les outils logistiques».
Achraf Tarsim a en outre rappelé l’appui indirect apporté par l’institution panafricaine «à plusieurs PME à fort potentiel de croissance via des prises de participation dans des fonds d'investissement».
Par ailleurs, dans la perspective de soutenir les investissements du secteur privé dans l'action climatique et la croissance verte au Maroc, il a affirmé que l’institution «est engagée à travers le soutien financier aux opérateurs publics et privés, l'appui aux réformes politiques et réglementaires qui favorisent l'investissement durable, l'assistance technique aux institutions financières locales et aux développeurs de projets pour renforcer leur capacité à mettre en œuvre des projets climatiques».
La Banque africaine travaille aussi au «renforcement des partenariats avec d'autres partenaires au développement ainsi qu'avec le secteur privé et les organisations de la société civile», a-t-il insisté.
Il est important de noter qu’en l’espace d’un demi-siècle, plus de 12 milliards d’euros ont été investis dans des secteurs stratégiques du Maroc. Selon Achraf Tarsim, les résultats ont été au rendez-vous dans tous les secteurs (santé, eau, développement humain, agriculture, énergies renouvelables, transports et secteur financier).
Comme pour soutenir ses propos, ce dernier a déclaré : «Sur la dernière décennie, 8,5 millions de personnes ont bénéficié de meilleurs services de santé, 3,5 millions ont profité d'un accès amélioré à l'eau potable et à l'assainissement, sept millions ont été raccordées au réseau électrique et 16 millions ont bénéficié d’un meilleur accès aux infrastructures de transport».
Abordant le volet portant sur les projets en cours ou à venir soutenus par l’institution au Maroc, Achraf Tarsim indique que sur les cinq dernières années, la Banque a approuvé le financement de 33 projets (4 dans le secteur privé, 29 relevant du secteur public), pour près de 3,6 milliards de dollars américains.
Outre ces projets, la Banque africaine «est intervenue dans deux domaines prioritaires : l'industrialisation "verte" décarbonée par les petites et moyennes entreprises et le secteur exportateur, et l'amélioration des conditions de vie par l'emploi pour les jeunes et les femmes, et dans les zones rurales».
La Banque n’entend pas s’arrêter sur ces seuls projets. Dans les années à venir, elle prévoit de soutenir «le capital humain pour une croissance plus forte et inclusive ainsi que la gestion des ressources en eau et en énergie pour renforcer la résilience de l'économie marocaine aux chocs exogènes».
Le représentant de la BAD conclut en ajoutant que des projets structurants et innovants sont en cours de mise en œuvre au niveau des secteurs du transport et de la logistique, des énergies renouvelables, des chaînes de valeurs agricoles et rurales, de l'entreprenauriat et la formation professionnelle, de la santé et de l'eau.
Alain Bouithy