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La hausse du prix du pain et des produits de première nécessité qui s’en est suivie a poussé les syndicats à monter au créneau et à appeler à une grève générale. Laquelle avait vite dégénéré en manifestations et en émeutes à Oujda, Berkane et Nador entre le 28 et le 31 mai, mais surtout à Casablanca les 20 et 21 juin 1981. Face à la crise que sa décision irréfléchie a provoquée, l’Exécutif employa la méthode forte. Mais pas n’importe laquelle. Il s’agissait non seulement pour lui de réprimer dans le sang le mouvement de protestation, mais de procéder aussi à des arrestations en masse et de diligenter des procès en série. La répression sauvage ainsi enclenchée a sévèrement touché la C.D.T et l’U.S.F.P, accusés d’avoir été les instigateurs du soulèvement populaire.
C’est dans ce contexte que l’armée a investi la ville et l’état de siège a été officiellement décrété.
Une véritable chasse aux sorcières a été entamée et une longue série de procès a eu lieu dans les grandes villes du pays, y compris celles où aucun acte de violence n’avait été signalé. Des jugements fort sévères furent prononcés, traduisant la volonté du pouvoir de briser l’influence politique de l’opposition socialiste. Mais face à l’acharnement de l’opposition et, particulièrement celle de l’USFP, le gouvernement a fait marche arrière en annulant ces augmentations. Mais le sang avait déjà coulé.
D’après les investigations de l’Instance équité et réconciliation (IER), le nombre de morts résultant de la répression des émeutes de Casablanca s’est, en effet, élevé à 114, alors que l’USFP avait affirmé que ce nombre avait atteint 637 morts et le PPS le chiffre de 800 alors que les journaux avaient parlé de 600 à 1000 victimes et de 5.000 arrestations.