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Due à la remontée d’une masse d’air chaude et sèche en provenance du grand Sahara vers le Sud-Est et l’intérieur du pays, elle a été à l’origine d’une hausse des températures de 5 à 7 degrés par rapport à la normale, notamment dans les provinces d’Errachidia, Zagora, Tata, Assa-Zag, Smara, Boujdour (Est), Oued-Eddahab et d’Aousserd.
Le Maroc ne fait pas l’exception. En effet, de Tokyo à Montréal, du Sahara au Cercle polaire, une vague de chaleur s’est abattue sur nombre de pays, avec de nouveaux records de températures. Une situation qui risque de devenir récurrente dans les années à venir. Le thermomètre a, en effet, atteint 51,3° degrés à Ouargla (Algérie), 41,1 degrés au Nord-Ouest de Tokyo (Japon), 48,9 degrés près de Los Angeles (USA), 36,6 degrés à Montréal (Canada) et 32,5 degrés à Kvikkjokk (Suède) située pourtant près du Cercle polaire. Des hausses de températures qui portent l’empreinte du changement climatique d’après les résultats de la dernière étude du réseau World Weather Attribution publiée (WWA) vendredi dernier.
Cette étude a notamment permis d’établir qu’en Europe, le changement climatique a multiplié la probabilité d’extrême chaleur par deux, voire par cinq dans certaines zones. « La logique selon laquelle le changement climatique est responsable de pareilles situations est incontournable. La planète se réchauffe, et par conséquent des vagues de chaleur comme celle-ci deviennent plus ordinaires», a expliqué Friederike Otto, directrice adjointe de l’Institut sur les changements environnementaux à l’Université d’Oxford, qui a aussi participé à cette étude.
« C’est donc une chose à laquelle la société peut et doit se préparer », a indiqué cette chercheuse citée par The Guardian. « Mais il ne fait aucun doute que nous pouvons et devrions limiter la probabilité croissante de toutes sortes d’événements météorologiques extrêmes en limitant le plus possible les émissions de gaz à effet de serre », a-t-elle affirmé.
Une étude qui rejoint les résultats d’une autre, plus alarmiste, réalisée par des chercheurs de l’Université de Hawaï à Manoa, et qui a été relayée par la revue Nature Climate Change. Si selon cette étude 30% de la population mondiale est actuellement exposée à des températures potentiellement meurtrières durant vingt jours et plus annuellement, ce chiffre pourrait bondir jusqu’à 75%, soit les trois quarts de la population mondiale, à l’horizon 2100.
Selon National Geographic, sont directement pointées du doigt les émissions de gaz à effet de serre dont le CO2. "Les vagues de chaleur meurtrières sont un phénomène très fréquent. Le fait que notre société ne s'inquiète pas davantage des dangers que cela implique m'échappe", explique de son côté Camilo Mora, principal auteur de l’étude.
Et pour étayer cette hypothèse, différents exemples sont mis en avant. En Inde et au Pakistan, des dizaines de personnes sont mortes ces dernières années en raison de températures atteignant parfois les 53,5 degrés. Comme le signale RTL concernant l’Inde, le nombre de vagues de chaleur ayant fait 100 morts ou plus a été multiplié par 2,5 en seulement 50 ans. Parallèlement et durant le même laps de temps, la température moyenne n’a augmenté que de 0,5 degrés dans cette région.
La canicule russe de 2010 qui avait fait près de 10.000 morts est également évoquée, tout comme la vague de chaleur de 2003, qui avait fait 70.000 victimes en Europe dont 20.000 en France.
"Notre négligence en matière environnementale a été telle que nous sommes désormais à court de solutions" reprend, alarmiste, Camilo Mora. Pour lui, les options sont désormais peu réjouissantes : "En ce qui concerne les vagues de chaleur, nos options vont maintenant du « pire » au « moins pire », conclut-il.
Enjeux climatiques
Cette vulnérabilité est accentuée par différents facteurs dont la structure du tissu économique, le niveau de conscience et de connaissance, le cadre légal, l’absence d’approche adaptée par territoire, etc.
Plusieurs secteurs seront impactés, notamment l’agriculture, en raison du stress hydrique et l’aviculture. Le secteur de l’eau fait actuellement face à des défis liés à l’accroissement de la demande, la raréfaction des ressources en eau et la surexploitation des eaux souterraines. Une situation qui risque de s’aggraver de plus en plus par le changement climatique, notamment en raison de l’accentuation des phénomènes extrêmes tels que la sécheresse et les inondations.
L’économie du pays, étant très dépendante des ressources en eau, de l’agriculture et du littoral, serait fortement atteinte. En outre, le Maroc subit les conséquences régionales du changement climatique, lesquelles induisent la recrudescence des flux migratoires.