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Dans une sorte d’analyse historique, la DPEF, tout en précisant que le Maroc a réussi à incorporer les fruits des réformes et les acquis du passé récent à son modèle de développement économique national, tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne «les inquiétudes grandissantes» qui ont profilé sur l’efficacité de ce modèle en relation, notamment, avec «le creusement persistant de notre déficit commercial».
Les auteurs de cette analyse rappellent que «le Maroc offre, depuis la fin des années 90, l’image d’un vaste chantier de réformes qui a entraîné des mutations structurelles et un dynamisme remarquable au niveau de tous les compartiments de l’activité économique». Des réformes qui ont permis à l’économie nationale de consolider les acquis, «même si de nouvelles questions commencent à se poser sur le maintien des équilibres et sur le financement de l’économie nationale».
Ces experts de la DEPF soulignent que « malgré l’importante capacité de résilience démontrée par l’économie nationale face à la crise économique et financière mondiale depuis 2008, cette dernière a fini par révéler la faiblesse de notre offre exportable au moment où s’est affirmée une tendance haussière effrénée des importations».
Une situation qui a fait que le solde des transactions courantes est devenu dès lors structurellement déficitaire, pesant ainsi sur les capacités de financement face à des besoins croissants en investissement.
L’importance de ces défis a poussé les pouvoirs publics à s’atteler sur la conception et l’opérationnalisation de nouvelles mesures pour y faire face.
Ainsi, le Maroc a-t-il essayé d’amortir le recul de la demande extérieure et la faiblesse de l’offre exportable par la contribution toujours soutenue de la demande intérieure à la croissance économique, notamment les efforts déployés sur le volet investissement, surtout public, qui ont contribué à la consolidation de la demande intérieure. Une politique de plus en plus contestée par les analystes et experts économiques qui ont constaté un essoufflement de ce modèle posant ainsi la question : à quand la demande intérieure continuera –t-elle à constituer le moteur de la croissance de notre économie ?
Outre le modèle de développement mis en cause, il y a lieu de préciser que la politique de soutien de certains secteurs à faible retour sur la balance commerciale et celle des paiements, a elle aussi fait l’objet de vives critiques ces derniers temps.
A titre d’exemple, selon la DEPF, le secteur secondaire a enregistré un taux de croissance de 3,6%, entre 2005 et 2011, tiré essentiellement par une croissance moyenne de 6,5% de la valeur ajoutée de la branche du bâtiment et travaux publics, des performances qu’on n’aurait jamais atteintes sans le soutien accordé par l’Etat à ce secteur sous forme d’exonérations fiscales.
Ce qui ramène à dire, dans la foulée du débat en cours à propos du «régime fiscal qui peut servir le mieux le développement», qu’il faut par cette fiscalité orienter l'investissement vers les secteurs les plus productifs, qui peuvent avoir un impact positif sur la balance commerciale et indirectement sur celle des paiements. Des secteurs qui peuvent créer de la valeur ajoutée et de l'emploi, et générer des produits susceptibles d’être exportés. D’où cette priorité, vu l'état actuel de notre balance commerciale.